Le Ministère de l'Energie, des Mines et des Carrières, en collaboration avec le Ministère de l'Environnement, de l'Eau et de l'Assainissement, organise du 09 au 11 juillet 2024, à Ouagadougou, un atelier national sur la réhabilitation et la fermeture des sites miniers au Burkina Faso.
Malgré l'existence des outils juridiques encadrant l'exploitation des mines au Burkina Faso, beaucoup de difficultés existent encore dans la gestion environnementale et sociale dudit secteur, particulièrement la restauration et la fermeture des sites miniers. Pour remédier à ces contraintes, le ministère de l'Energie, des Mines et des Carrières, en collaboration avec le Ministère de l'Environnement, de l'Eau et de l'Assainissement organise, un atelier national sur la réhabilitation et la fermeture des sites miniers au Burkina Faso.
La cérémonie d'ouverture de cet atelier a eu lieu, le mardi 09 juillet 2024, à Ouagadougou.
La rencontre se déroule jusqu'au 11 juillet prochain. Le ministre en charge des mines, Yacoua Zabré Gouba, par ailleurs président de cette cérémonie a fait savoir que cette rencontre revêt une importance capitale, car le secteur minier est l'un des secteurs les plus dynamiques qui engendre des recettes pour le budget de l'Etat et qui cause d'énormes dégâts à l'environnement.
« Le secteur minier contribue au fonds de réhabilitation et de fermeture des mines, à travers notamment un certain nombre de textes qui ont institué des quotas. Récemment, nous avons présenté, en Conseil des ministres, un rapport sur l'état des lieux des mines. Il y ressort que des entreprises minières n'ont pas substantiellement contribué à ce font, surtout au niveau de l'artisanat.
Certaines difficultés ont été présentées dans ledit rapport faisant qu'à la date d'aujourd'hui, nous n'avons pas beaucoup progressé, en matière de réhabilitation des sites miniers », a expliqué M. Gouba. Et d'ajouter qu'à la suite de la présentation de ce rapport, des orientations ont été données par le chef de l'Etat pour que son département et celui en charge de l'environnement puissent relever l'ensemble des défis liés aux difficultés et insuffisances qui ont y été présentées.
Pour lui, cette rencontre est un cadre de partage d'expériences et de bonnes pratiques nationales et internationales sur les questions environnementales et sociales en général et particulièrement la réhabilitation et la fermeture des sites miniers en vue de permettre aux
acteurs publics et privés du secteur d'améliorer la gestion environnementale et sociale.
Contribuer à une prise de décisions éclairées
« Cet atelier a un caractère national en ce sens qu'il a été organisé par les ministères impliqués dans la gestion de la gouvernance environnementale ainsi que tous les acteurs du secteur minier. Cette rencontre répond à la volonté des plus hautes autorités d'améliorer la collaboration entre les acteurs pour une synergie d'actions dans le secteur minier au Burkina Faso », a soutenu le ministre Gouba.
A l'écouter, cette rencontre va permettre non seulement de fédérer les moyens des acteurs sur le terrain, mais aussi faciliter la prise de décision par les gouvernants. C'est en cela qu'il a salué l'engagement des ministères concernés et tous ceux qui prennent à bras le corps cette question de la réhabilitation et la fermeture des sites afin que le secteur minier contribue au développement durable du Burkina.
Au regard des enjeux de cette activité, le ministre en charge des mines a engagé tous les acteurs présents à une pleine participation aux travaux qui devraient permettre de mener des réflexions sur trois thématiques essentielles.
Il s'agit d'examiner les défis actuels liés à la réhabilitation et la fermeture des sites dans le secteur minier, partager les meilleures pratiques nationales et internationales en matière de réhabilitation et de fermeture minières et de définir des lignes directrices de réhabilitation et de fermeture des sites miniers au Burkina Faso. M. Gouba a dit être convaincu qu'une bonne gouvernance environnementale et sociale dans le secteur minier demeure une des clés du développement durable du Burkina.
« Il est important de prendre à bras le corps la question de la gestion environne- mentale et sociale du secteur minier afin d'en faire un des moteurs de la croissance économique, lui permettant de jouer son rôle de levier de développement économique et social à travers une exploitation durable des ressources minières, avec des risques environnementaux maitrisés », a-t-il souligné.
Il a donc exhorté tous les participants à faire des contributions pertinentes pour que de fortes recommandations qui sortiront de cet atelier puissent contribuer à la prise de décisions éclairées afin que la gestion environnementale soit une réalité dans l'exploitation de notre sous-sol.