Quid de la coopération judiciaire régionale ? Les pays membres de la CIRGL ont souscrit à 7 engagements pour la paix et la stabilité de la région. Par exemple en matière de coopération judiciaire, il y a la lutte contre la criminalité transfrontalière sur laquelle ils doivent coopérer. Des crimes graves se commettent dans la région et la Rdc en paie le prix. Elle est victime des massacres de ses populations et des pillages de ses matières premières. Les auteurs de ces crimes vivent tranquillement sans être inquiétés.
On compte des milliers de morts sur le sol congolais. Selon le professeur Luzolo Bambi, il y a un dindon de la farce dans cette coopération judiciaire régionale qui demeure juridique et non judiciaire, depuis 30 ans de la criminalité. « La coopération judiciaire doit être un instrument de paix et de développement de la région des Grands Lacs", souhaite le professeur qui intervenait lors de l'atelier organisé dernièrement par la Section d'appui à la réforme de la justice de la Monusco et le Réseau de coopération judiciaire des Grands Lacs sur la sensibilisation des acteurs clés du secteur à ladite coopération.
Pour le président du réseau et point focal, le procureur général près la Cour d'appel Pierre Shindano, les procès contre les présumés criminels n'auront lieu que quand les Etats membres accepteront d'extrader ceux qui sont chez eux. Et le réseau se bat pour y parvenir. Mais à défaut d'extrader, dit-il, ils ont l'obligation de poursuivre conformément à leurs législations nationales. Le major Georges KWA, auditeur militaire de garnison de Butembo confirme, quant à lui, l'existence des mécanismes de sanction visant à contraindre les Etats qui ne respectent pas les engagements auxquels ils ont souscrit.
Pourquoi ces engagements ne sont-ils pas respectés ? Quelle est la situation actuelle de la coopération judiciaire régionale ? Le magazine de promotion des droits et devoirs s'intéresse à la pertinence et aux défis de cette coopération judiciaire. Droit et Citoyenneté est une production de Jeef NGOY.