Le programme de l'ONU pour le développement (PNUD) souhaite opérer une révolution des start-up sur le continent africain. Pour cela, l'agence va lever un milliard de dollars et ouvre cette semaine le premier des dix pôles de l'initiative « Timbuktoo » à Lagos. Il s'agit de la plus grande initiative mondiale de soutien aux start-up technologiques africaines.
Ce dispositif intitulé « Timbuktoo » doit soutenir plus de 10 000 start-up du continent africain dirigées par la jeune génération dans tous les secteurs économiques, a précisé le PNUD.
L'initiative, lancée en janvier 2024 à l'occasion du forum de Davos pour soutenir l'innovation en Afrique sera, à terme, constituée de dix pôles technologiques gérés de manière privée et dédiés chacun à des secteurs tels que la finance, l'agriculture ou la santé.
Après l'ouverture du pôle à Lagos, au Nigeria, ce sera au tour de Kigali, d'Accra, et de Lusaka en Zambie d'accueillir des nouveaux centres au cours de cette année. Des modules d'innovation universitaire ont également été lancés dans 13 villes africaines.
Aide significative
Cette initiative « Timbuktoo » constitue un coup de pouce considérable pour les jeunes entreprises innovantes en Afrique, après la chute des flux de capital-risque l'an dernier sur le continent. Selon un rapport de l'African Private Capital Association basée à Londres, ces flux ont dégringolé de 31% en 2024 par rapport à 2023, pour atteindre 4,5 milliards de dollars.
D'après le PNUD, 83% de ce capital-risque est concentré dans quatre pays : le Nigeria, le Kenya, l'Afrique du Sud et l'Égypte, avec plus de 60% du capital allant vers un seul secteur : la fintech.
Un milliard de dollars sera donc investi au cours des dix prochaines années pour construire un réseau d'innovation autour de pôles panafricains, partant du constat que les start-up africaines existent, mais qu'elles n'ont ni le financement nécessaire ni le réseau suffisant pour rivaliser au niveau mondial.