À Madagascar, mardi 9 juillet marquait le jour de rentrée politique pour la nouvelle Assemblée nationale. Les 163 députés élus à l'issue des dernières élections législatives étaient presque au complet pour l'ouverture de la première session spéciale au palais de Tsimbazaza. Les élus ont pris officiellement leurs fonctions et leurs marques dans l'hémicycle.
Coup d'envoi pour la nouvelle législature. Dans l'hémicycle dominé par les élus orange de la coalition présidentielle, l'opposition parviendra-t-elle à se faire entendre ? Roland Ratsiraka, réélu à Tamatave, ne mâche pas ses mots en marge de la première session parlementaire : « On ne peut pas faire confiance aveuglément (à la coalition présidentielle Irmar). Ce pouvoir a comme identité d'être là pour son bien, pour l'enrichissement personnel, et d'être là pour faire de l'abus de pouvoir. C'est ce qu'on dénonce et ce qu'on va continuer à dénoncer », martèle l'unique député issu du « Kolektifa an'ny Malagasy », nouvelle force d'opposition fraîchement créée.
De son côté, Marie Michelle Sahondrarimalala, députée Irmar élue à Fianarantsoa, entend bien faire de cette majorité absolue un atout pour sa famille politique. « Je pense que l'Assemblée nationale doit travailler de concert, en complémentarité avec l'exécutif pour qu'il y ait une cohérence dans la mise en oeuvre de la politique générale de l'État », explique l'ancienne ministre de l'Éducation nationale, dont la formation politique domine l'institution parlementaire.
« En tant que député de la majorité présidentielle, nous avons une mission particulière, c'est de garantir la stabilité des institutions au sein de l'Assemblée nationale, mais plus particulièrement aussi au gouvernement », poursuit-elle. Une tâche qui devrait être permise avec, sans surprise, un député Irmar qui prendra la tête de l'Assemblée nationale.