Madagascar: Assemblée Nationale - Les nouveaux députés corrigent le règlement intérieur

L'élection du nouveau président de l'Assemblée nationale est prévue avoir lieu ce jeudi. Les députés préfèrent d'abord modifier les règles de jeu.

À peine entrés en fonction, les nouveaux députés de l'Assemblée nationale ont immédiatement entrepris de modifier certaines dispositions du règlement intérieur de la chambre. Cette initiative, annoncée hier, vise à changer les règles du jeu parlementaire et à établir de nouvelles normes de fonctionnement. Pour mener cette réforme, un comité ad hoc a été constitué. Ce comité est composé de 25 députés : 13 membres de la plateforme IRMAR, 8 indépendants, 3 représentants du Firaisankina et 1 membre de l'association Fivoy.

Tensions passées

Hier, dans l'après-midi, les membres de ce comité se sont réunis pour la première fois afin de discuter des modifications potentielles à apporter. Selon les informations disponibles, l'IRMAR a été chargé de proposer une première version des modifications à étudier. Une source proche du dossier indique que la majorité présidentielle souhaite particulièrement revoir les dispositions concernant le président de l'Assemblée nationale. Cette initiative semble être une réaction directe aux tensions passées, notamment l'incident impliquant Christine Razanamahasoa, ancienne présidente de l'Assemblée, qui continue de hanter le camp présidentiel.

Indépendants

Les récentes discussions autour de la modification du règlement intérieur de l'Assemblée nationale semblent se concentrer également sur la composition du bureau permanent. Une source proche du dossier a révélé que cette révision pourrait avoir des implications significatives pour les différentes forces politiques au sein de la Chambre. Les députés indépendants, qui représentent presque un tiers des membres de l'Assemblée avec 50 sièges, envisagent, a-t-on révélé, de revendiquer une présence plus marquée au sein du bureau permanent.

Cependant, leurs ambitions pourraient être contrecarrées par le projet de révision du règlement intérieur qui semble favoriser la majorité présidentielle. Actuellement, seul le siège réservé à l'opposition, en tant que vice-président, offre une possibilité d'accès aux autres forces politiques présentes à Tsimbazaza. Cette situation risque de limiter les indépendants et autres partis minoritaires, malgré leur nombre significatif.

Examen approfondi

Le comité ad hoc, chargé de la révision du règlement intérieur, poursuivra aujourd'hui ses travaux avec une attention particulière sur les nouvelles propositions formulées par l'IRMAR. Ces modifications pourraient renforcer la mainmise de la majorité présidentielle sur le fonctionnement de l'Assemblée, réduisant ainsi les marges de manœuvre des autres groupes minoritaires.

Les modifications proposées seront soumises à un examen approfondi par le comité aujourd'hui et les prochaines réunions du comité s'annoncent alors décisives, car elles devront finaliser ces propositions qui seront soumises à l'approbation de tous les députés. La mouture du nouveau règlement intérieur est donc prévue passer en plénière aujourd'hui, avant d'être soumise au contrôle de constitutionnalité.

Resampa

L'élection du prochain bureau permanent est prévue se tenir ce jeudi. À l'issue de ce scrutin, le nom du futur président de l'Assemblée nationale sera enfin connu, mettant ainsi un terme aux rumeurs et aux jeux de coulisses qui agitent le palais de Tsimbazaza. Parmi les candidats potentiels, plusieurs noms ont déjà été avancés. Roberto Tinoka, élu à Tuléar I, serait l'un des prétendants à ce poste prestigieux. Irmah Naharimamy, vice-présidente sortante de l'Assemblée nationale, est également citée comme une possible présidente du perchoir.

Justin Tokely est un autre nom qui persiste dans les discussions, bien que Marie Michelle Sahondrarimalala soit considérée comme une favorite grâce au score impressionnant qu'elle a réalisé à Fianarantsoa. Hier, un autre nom est sorti du lot : Haja Resampa. Toutefois, selon certaines sources, aucun des candidats potentiels ne semble encore faire l'unanimité au sein de l'IRMAR, le parti majoritaire à l'Assemblée nationale. Les jeux sont encore ouverts et il est difficile de prédire avec certitude qui prendra la tête de l'Assemblée nationale.

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