Souvent accusée de ne pas disposer de programmes de sociétés dignes de ce nom, l'opposition togolaise pourra désormais faire référence au centre de recherches des études politiques, internationales et administratives (CREPIA).
Contribuer au processus législatif de qualité, accompagner les élus locaux dans leurs initiatives, effectuer des sondages au profit des entités privées et publiques, enrichir le programme de société des partis politiques ; participer à la formation citoyenne sont quelques-uns des objectifs de ce centre lancé ce vendredi à Lomé.
Il entend aussi accompagner les Etats dans l'évaluation des politiques publiques ainsi que les entreprises (multinationales, PME, PMI) dans leur approche prospective.
Et ils précisent être d'une grande utilité pour les uns et les autres dans un contexte de défis majeurs auxquels sont confrontés notre pays le Togo, l'Afrique et le reste du monde. Ils citent des défis comme les crises politiques, internationales et institutionnelles, les résultats timorés des politiques publiques, la corruption, le terrorisme, la précarité, la croissance économique, la justice, les droits de l'homme, la sécurité, la citoyenneté.
« Nous voulons vraiment démocratiser les réflexions intellectuelles dans nos sociétés. Toutes les corporations doivent libéraliser la parole pour des réflexions sur des sujets pertinents. Nous voulons vraiment agiter les idées et amener par exemple les partis politiques à avoir une orientation idéologique politique assez lisible », a déclaré Ashraf Ouro-Sama, le premier responsable de CREPIA.
Du Togo, le centre veut atteindre tous les pays africains par des recommandations issues de ses réflexions afin d'arriver à des pays émergents sur le continent.
Les moyens d'actions du CREPIA sont entre autres des travaux scientifiques (articles, ouvrages), des colloques, des séminaires, des sondages, les études de cas, les comparaisons. Le centre veut donc mener une recherche multidisciplinaire par essence, en croisant les regards, les méthodes et les expertises.
« Toute recherche fondamentale est toujours susceptible d'apporter des réponses fiables aux problèmes socio-économiques. Nous avons le sens aigu du partage et ce qui m'importe c'est l'émergence économique de nos Etats. Nous sommes dans un monde globalisé, l'Afrique doit sortir de torpeur et être acteur du monde », a indiqué M. Ouro-Sama.