L'association Pengdwendé pour l'épanouissement de la jeunesse au Burkina Faso (APEPJ-BF), en partenariat avec Save The Children a présenté, le vendredi Kaya, 28 juin 2024, les résultats de son étude sur la santé de la reproduction.
L'étude sur la santé de la reproduction (SR) pilotée par l'APEPJ-BF a porté sur 498 adolescents et jeunes de 11 à 30 ans de Kaya dont 200 jeunes et adolescents touchés par les enquêtes individuelles dont 100 filles et 30 focus réalisés touchant 298 jeunes et adolescents dont 162 filles, Selon son coordonnateur Timothée Sawadogo.
A l'entendre, la collecte s'est déroulée du 10 au 27 mai 2024 dans les sept secteurs de Kaya touchant sept sites de Personnes déplacées internes (PDI) sur plusieurs thématiques abordées que sont, notamment la gestion des menstrues, les conséquences de l'avortement, les grossesses précoces/non désirées, la contraception/Planification familial et les IST/VIH SIDA.
Prenant la sexualité, l'étude a montré que 33% des enquêtés ignorent cette thématique contre 67% ont déjà entendu parler. De même, 82% des enquêtés pensent avoir le droit à l'information sur la SR et connaissent pourquoi il est nécessaire d'en parler.
Selon lui, sur 200 enquêtés, 123 jeunes et adolescents ne connaissent pas des endroits dans leur communauté où ils peuvent se rendre pour discuter sur la sexualité. Sur les centres d'écoute, les données montrent que 69% des enquêtés ne connaissent pas l'existence d'un centre d'écoute contre 31% qui ont l'information sur les centres d'écoute.
Aux termes de l'étude, Selon M. Sawadogo, les résultats sont satisfaisants, en ce sens que le taux d'exécution physique des enquêtes ont été 100%. A l'écouter, cette étude s'inscrit dans la mise en oeuvre du projet «Initiative des adolescents et jeunes pour la promotion de la SSR dans la ville de Kaya ».
Financé par Save The Children, a indiqué Timothée Sawadogo, cette enquête a objectif de déceler des facteurs favorisant les grossesses précoces et les facteurs contraignant ou limitant l'accès à l'utilisation des services de santé sexuelle et reproductive.
Même si les résultats sont concluants, d'énormes défis sur la SR restent à relever. « Beaucoup de jeunes et adolescents ignorent la SR et nous devons redoubler d'efforts en termes de sensibilisation », a fait savoir le coordonnateur de l'APEPJ-BF.
Tout en remerciant Save The Children, il a souhaité le renouvellement dudit projet pour une bonne santé sexuelle et reproductive des jeunes et adolescents.
Selon M. Sawadogo, des difficultés ont été rencontrées dans la mobilisation des adolescents et jeunes hôtes et PDI du fait de leur instabilité et des élèves du fait que la période de l'enquête a coïncidé avec celle des compositions et devoirs de fin d'année.
Pour améliorer leur SSR, les enquêtés ont formulé des suggestions qui se résument, notamment au renforcement des sensibilisations dans les écoles, sites de PDI et domiciles, l'augmentation du nombre de centres d'écoute pour jeunes, à la formation des jeunes et adolescents sur la SR et à l'appui-conseil des jeunes à bien gérer leur sexualité, selon Timothée Sawadogo.