Afrique: Lutte contre le blanchiment d'argent - Le Gafi épingle douze pays africains

Malgré des réformes engagées, le blanchiment et les activités terroristes continuent à gangrener l'Afrique, selon le Groupe d'action financière (Gafi). Douze pays africains sont pointés du doigt, en raison des déficiences stratégiques dans la lutte contre les flux financiers illicites.

Le Gafi cite le Burkina Faso, le Cameroun, la République démocratique du Congo, le Kenya, le Mali, le Mozambique, la Namibie, le Nigeria, le Sénégal, l'Afrique du Sud, le Soudan du Sud et la Tanzanie. Ces pays figuraient déjà dans la liste publiée en février, sous le nom « Liste grise ».

Elle recense les pays qui se sont engagés à résoudre rapidement les déficiences identifiées dans des délais convenus, sous la surveillance du Gafi, malgré des progrès notables et appelle à des efforts supplémentaires en conformité aux normes internationales. Les secteurs à haut risque varient selon les pays, mais comprennent en gros les institutions financières, les entreprises et professions non financières désignées (casinos, agents immobiliers et commerçants de métaux précieux et de pierres précieuses).

Le Gafi attend des douze pays qu'ils renforcent la supervision des institutions financières et entreprises sur la base d'une évaluation approfondie des risques spécifiques auxquels elles sont exposées. « Une supervision plus rigoureuse et ciblée, ainsi que des sanctions dissuasives en cas de non-conformité, permettra de mieux détecter et prévenir les activités illicites », recommande l'Institution.

L'identification des véritables propriétaires et bénéficiaires derrière les entités juridiques est cruciale pour retracer les flux financiers illicites. L'accès rapide à ces informations précises reste un défi dans ces pays. Le Gafi attend de ces pays qu'ils assurent un accès rapide aux informations précises sur les bénéficiaires effectifs. Ces douze pays de la liste grise doivent également améliorer la mise en oeuvre opérationnelle des sanctions financières ciblées liées au financement du terrorisme et de la non-prolifération des armes, conformément aux résolutions des Nations unies.

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