Entre injures, insanités et langage grossier dans les séries télévisées, bandes annonce, plateaux et débats, diffusés sous tous les modes, à travers les plateaux télé, les antennes radio, les sites internet, notamment, la menace est grande pour le jeune public, les minorités, l'espace public et, au-delà, les valeurs en partage et la société sénégalaise. Pour mettre un terme à ces dérives récurrentes, le CNRA met en demeure les médias et les producteurs concernés.
Les nombreuses alertes et mises en garde sur les conséquences des dérives dans les médias n'y feront rien. Les injures, insanités et langage grossier dans les séries télévisées, bandes annonce, plateaux et débats, sont toujours légions dans des médias audiovisuels au Sénégal, contrairement à nos valeurs. «Le Conseil national de Régulation de l'Audiovisuel (CNRA) a constaté, ces derniers temps, une recrudescence d'insultes et d'insanités dans des séries télévisées, des plateaux et débats et en est régulièrement interpellé.
En guise de rappel, le constat, qui s'accentue, de la présence d'insultes, vulgarités et autres propos, déclarations ou présentations visuelles qui offensent la morale en général, dans les contenus audiovisuels avait justifié la diffusion de communiqués en date du 03 décembre 2020 et du 28 janvier 2021 pour mettre en garde les médias sur les conséquences de telles pratiques», dénonce le CNRA dans un communiqué de presse parvenu à Sud Quotidien hier, mardi 9 juillet 2024.
Face à la récurrence de ces manquements, le régulateur audiovisuel somme les concernés de mettre un terme à la diffusion de telles insanités. «Par ce communiqué, le CNRA met en demeure les médias audiovisuels, quel que soit leur mode de diffusion, et les producteurs, de veiller à ce que les propos, comportements et images indécents, obscènes, outrageants ou injurieux ainsi que les scènes et propos susceptibles de nuire à la préservation des valeurs, sensibilités et identités culturelles sénégalaises ne soient plus diffusés», lit-on dans le texte du CNRA qui précise que «le présent communiqué vaut mise en demeure. Il prend effet à compter de sa publication».
Par conséquent, avertit l'organe de régulation de l'audiovisuel, «le non-respect de la présente mise en demeure expose les médias et les productions concernés aux sanctions prévues par la réglementation pouvant aller de l'interdiction de diffusion des séries, productions et émissions en cause au prononcé d'autres sanctions contre les chaînes qui diffusent lesdits programmes», conclut la même source sur ces dérives devenues récurrentes dans les séries, sous tous les modes de diffusion : les plateaux télé, les antennes radio, les sites internet, notamment.
Une vulgarité qui le dispute à la violence verbale, installant «l'indécence dans l'espace public, bousculant les valeurs que nous avons en partage dans la société sénégalaise». Suffisant pour que le régulateur de l'audiovisuel renouvelle «ses appels : à la protection du Jeune public, au respect des sensibilités, à davantage d'attention aux minorités, aux diversités qui traversent la société».