Présidant la cérémonie de restitution des résultats provisoires du 5ème Recensement général de la population et de l'habitat (Rgph-5, 2023), qui établit une prédominance des jeunes, le ministre de l'Economie, du plan et de la coopération, Abdourahmane Sarr a salué le respect pour la première fois la périodicité de 10 ans tel que recommandée par les Nations-Unies. Sur ce, il dira que le Sénégal vient de réaliser un recensement entièrement digital depuis la phase de la cartographie jusqu'au dénombrement de la population.
Mieux, convaincu que le recensement de la population est une opération de souveraineté nationale « l'Etat du Sénégal a pris en charge 99% du financement nécessaire à sa réalisation ». Cette performance, est le fruit des efforts de « la maturité, de l'organisation et de l'efficacité de l'Ansd dont le dévouement, la compétence et la technicité des agents est avérée », dira le ministre, non sans appeler à la « capitalisation des dividendes de densité et démographie » dans les politiques de développement.
Sur ce, par dividende de densité, « j'entends l'accélération de l'urbanisation, qui est très souvent présentée comme un handicap, mais une source d'opportunités pour les entreprises, d'économie d'échelle, de diffusion de l'innovation et de la connaissance », a-t-il expliqué.
Cette perspective, souligne-t-il, devrait permettre au pays de s'orienter vers « le renforcement du capital humain afin d'augmenter significativement la productivité ». Abdourahmane Sarr de rappeler que le recensement « n'est pas une fin en soi, mais un outil précieux pour l'élaboration notre politique publique ainsi que la planification des dépenses ».
A l'en croire, « les résultats de ce recensement, à l'image des quatre précédents 1976, 1988, 2002, 2013 permettront une meilleure connaissance de la structure de la population Sénégalaise, sa dynamique et de ses conditions de vie ». Dans le contexte d'élaboration d'un nouveau cadre de référence de la politique économique et sociale du Sénégal, adossé au PROJET de transformation économique du pays, « je voudrais retenir l'importance du fait urbain dans la transformation systémique du Sénégal », a dit le ministre. Par dividende de densité, « j'entends l'accélération de l'urbanisation qui est très souvent présenté comme un handicap, mais une source d'opportunités pour les entreprises, d'économie d'échelle, de diffusion de l'innovation et de la connaissance ».
Abdourahmane Sarr de soutenir que « capitaliser sur ce dividende nécessite un investissement d'envergure notamment l'habitat locatif et l'assainissement. Ce qui ne signifie pas oublier les réformes et investissements en zone rurale à savoir l'irrigation et la réforme foncière.
Par ailleurs, le caractère jeune de la population nous interpelle sur la nécessaire capture du dividende démographique. Pour cela, « les politiques publiques devront davantage s'orienter vers le renforcement du capital humain afin d'augmenter significativement la production des biens... », a-t-il expliqué.