Le 9 juillet 2024, un décret paru au Journal officiel français a officialisé la perte de la nationalité française de Kémi Séba, activiste et président de l'organisation Urgences Panafricanistes. Cette décision, prise par le ministère de l'Intérieur français, s'inscrit dans une longue histoire de bras de fer entre l'activiste et les autorités françaises.
Figure emblématique de l'anticolonialisme au Sahel, Kémi Séba s'est imposé comme un porte-parole radical des mouvements panafricanistes et afrocentristes. Ses discours, souvent virulents et provocateurs, dénoncent l'impérialisme français et les élites africaines corrompues, lui attirant autant de partisans que de détracteurs.
En Afrique, Kémi Séba a trouvé un terreau fertile à ses idées. Sa proximité avec les dirigeants militaires du Sahel lui a conféré une stature d'acteur politique de premier plan, lui offrant une visibilité et une influence considérables. Cependant, cette ascension fulgurante s'accompagne de risques. La perte de sa nationalité française pourrait fragiliser sa position et le couper de ses soutiens en Europe. De plus, son discours radical et sa proximité avec les pouvoirs militaires pourraient le mener à devoir composer avec les réalités politiques complexes du Sahel.
L'avenir de Kémi Séba est incertain. Sa perte de la nationalité française pourrait marquer un tournant dans sa trajectoire, l'obligeant à redéfinir ses stratégies et ses alliances. Reste à savoir s'il parviendra à conserver son influence et à poursuivre son combat pour une Afrique libre et unie.