Afrique: Le Fonds mondial collabore avec des spécialistes en gestion des finances publiques dans les pays pour maximiser l'impact et soutenir les investissements des donateurs dans la santé

GENÈVE - Poursuivant sa mission de soutien à l'avancement de la santé dans les pays, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (le Fonds mondial) a intégré l'utilisation de sa stratégie de gestion des finances publiques dans le secteur de la santé pour favoriser la pérennité et améliorer les résultats en santé. La gestion des finances publiques contribue à l'intégration et au renforcement de systèmes de santé durables. Cette approche assure une coordination, une gestion et une utilisation efficaces des ressources qui se traduisent par un impact et de meilleurs résultats en santé.

Le développement d'une approche durable en santé est un processus continu. Bien que le concept existe depuis longtemps, de nouvelles stratégies visant à pérenniser les investissements du Fonds mondial voient le jour à mesure que les pays élaborent des solutions adaptées à leur contexte unique, en utilisant leurs systèmes de gestion des finances publiques pour la planification et l'allocation des ressources pour la santé et les mécanismes de supervision.

C'est particulièrement le cas dans l'environnement actuel, alors que le monde fait face à de nombreux défis, notamment les graves menaces liées au changement climatique et les tensions géopolitiques dans plusieurs régions. Ces défis ont des répercussions sur les investissements du Fonds mondial. Il est donc plus important que jamais de poursuivre sur la lancée des progrès réalisés dans le secteur de la santé au cours des deux dernières décennies.

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« En tant qu'institutions financières, nous commençons par veiller à la qualité de la coordination, de la planification et de l'investissement parmi tous les acteurs, à l'intérieur comme à l'extérieur des pays, afin d'optimiser l'efficacité de l'allocation et des dépenses au budget, a expliqué Adda Faye, directrice financière du Fonds mondial. Nous travaillons avec plusieurs institutions dans l'écosystème de la gestion des finances publiques (dont la Banque mondiale, Gavi, l'Alliance du Vaccin et l'Organisation mondiale de la Santé) pour encourager la collaboration et améliorer l'efficacité de notre approche.

Il est essentiel d'intensifier la préparation, l'exécution et le contrôle des budgets pour améliorer l'allocation des fonds, mesurer les progrès et optimiser les ressources, et obtenir ainsi de meilleurs résultats en santé. Nos mécanismes de contrôle externe collaborent avec des institutions supérieures de contrôle dans le monde entier pour garantir que les subventions du Fonds mondial sont investies de manière à maximiser l'impact, la transparence et le suivi stratégique », conclut Adda Faye.

Avec son personnel diversifié et compétent, le Fonds mondial propose des perspectives et des solutions innovantes, améliore les contrôles financiers et garantit une gestion efficace des ressources pour la santé. En investissant dans les gens, le Fonds mondial encourage des approches de développement des capacités en gestion transparente et efficace des fonds publics tout en appuyant une croissance économique durable, de meilleurs services publics et la redevabilité des institutions publiques.

Pour lancer son approche de gestion des finances publiques comme levier de la pérennité, le Fonds mondial a réuni pour la première fois, la semaine dernière, des leaders des ministères des Finances et de la Santé (spécialistes en planification de la santé, gestionnaires de budget, comptables généraux et auditeurs généraux) de 14 pays - Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Éthiopie, Gambie, Guinée, Inde, Indonésie, Jamaïque, Lesotho, Malawi, Philippines, République-Unie de Tanzanie et Rwanda, - pour stimuler l'engagement des pays et accélérer la progression vers la maturité de la gestion des finances publiques.

Lors de séances animées par Alexis Kamuhire, auditeur général du Rwanda, les participants ont échangé leurs connaissances et ont convenu d'un degré d'ambition pour l'usage accru des systèmes de gestion des finances publiques. Les représentantes et représentants des pays ont témoigné d'un engagement de haut niveau pour l'adoption progressive de la gestion des finances publiques, chacun apportant sa contribution personnelle et échangeant sur les apprentissages acquis dans le contexte de son pays. M. Kamuhire a réitéré tout au long de la réunion que « la mission commune, l'ambition et la redevabilité efficace à l'initiative des pays sont les clés d'un système de gestion des finances publiques fonctionnel ».

Relatant les jalons de leur parcours dans la gestion des finances publiques, des pays comme le Rwanda, l'Inde et l'Indonésie ont montré les importants progrès qu'ils ont accomplis pour intégrer des systèmes de gestion des finances publiques dans la chaîne de valeur de la santé, reconnaissant la nécessité d'adopter un cadre juridique, réglementaire et tactique de numérisation des systèmes de gestion des finances publiques des gouvernements avec des solutions technologiques sur mesure, une appropriation par les pays et des stratégies pour la transition vers le financement national.

En ouverture de la réunion, Peter Sands, directeur exécutif du Fonds mondial, a déclaré : « Dans notre lutte pour mettre fin au sida, à la tuberculose et au paludisme, chaque dollar compte. C'est en améliorant les cadres de redevabilité pour les fonds de santé publique que les subventions du Fonds mondial sont le plus efficaces et, à long terme, sauvent encore plus de vies. L'expertise collective et l'engagement des personnes présentes conduiront à l'adoption de mesures concrètes et réalisables pour le renforcement de systèmes de gestion des finances publiques qui répondent à l'appel à l'action et à l'adoption progressive de l'Agenda de Lusaka.

Pour le Fonds mondial, il est absolument essentiel de travailler avec vous et de prendre la mesure de vos difficultés alors que vous continuez d'avancer dans le contexte propre à votre pays. Les efforts pour améliorer la santé de votre population et maximiser l'impact de nos programmes en dépendent », a conclu Peter Sands.

S'adressant aux délégations en présence, Adda Faye a ajouté : « Nous souhaitons travailler avec vous, dans vos pays et pour vos pays. Nous sommes déterminés à vous accompagner dans votre parcours et à vous aider à réaliser des progrès durables. Nous sommes convaincus que l'adoption responsable de systèmes nationaux ajoutera de la valeur à nos ambitions d'impact et de résultats en santé. »

La réunion a mis en lumière le rôle essentiel que joue la gestion des finances publiques dans l'utilisation judicieuse des fonds des donateurs, ainsi que l'importance de la collaboration pour le renforcement des systèmes de gestion financière dans le secteur de la santé avec une feuille de route réalisable, notamment un engagement envers l'action, un changement de paradigme et un accent sur la redevabilité et la numérisation. Les participants avaient pour objectif de paver la voie vers une gestion des ressources durable, transparente et responsable, conduisant à l'amélioration des résultats en santé à l'échelle mondiale.

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