Le contrôle des installations classées de l'environnement a fait l'objet d'un séminaire de recyclage des directeurs départementaux du ministère de l'Environnement dont la ministre, Arlette Soudan-Nonault, a clos les travaux.
Une installation classée pour la protection de l'environnement (ICPE) est une installation exploitée ou détenue par toute personne physique ou morale, publique ou privée, qui peut présenter des dangers ou des nuisances pour la commodité des riverains, la santé, la sécurité, la salubrité publique, l'agriculture, la protection de la nature et de l'environnement, la conservation des sites et des monuments. Pour réduire les risques et les impacts relatifs à ces installations et évaluer leurs aléas technologiques, les textes définissent et encadrent les procédures et la manière dont ces installations doivent être gérées.
Outre le contrôle des ICPE, les participants au séminaire se sont imprégnés de plusieurs notions et thématiques liées à la protection de l'environnement au Congo, notamment les nouveaux textes d'application ainsi que les procédures des règles y relatives. Ils se sont aussi rendus sur les installations de plusieurs entreprises. « Des méthodes de contrôle des installations classées pour l'environnement et les inspections régaliennes nous ont été enseignées. Nous nous sommes rendus sur plusieurs installations d'usines, carrières, chambres froides... et avons vérifié aussi leurs sources de pollutions », a déclaré Nadège Baketiba, directrice départementale de l'Environnement dans le département du Pool.
L'initiative émane de « la première loi portant orientation du développement durable, promulguée en 2022 et mise à jour trente-deux ans après celle de 1991 qui promulgue une nouvelle loi portant gestion durable de l'environnement en 2023. Tout cela permet de disposer d'un cadre juridique adapté en tenant compte de l'évolution des enjeux environnementaux locaux et internationaux pour répondre aux différentes conventions dont nous sommes pays partie. Cette loi prévoit le développement d'arsenals juridiques de suivi locaux et globaux », a indiqué la ministre Arlette Soudan-Nonault.
Les missions de contrôle des ICPE font partie du rôle régalien de l'Etat. « Nous sollicitons l'appui du ministère français de la Transition écologique, au travers de sa direction générale de la Prévention des risques, en vue de nous accompagner dans le processus de la mise en place du cadre juridique et le renforcement des capacités opérationnelles des agents de remettre en application la loi sur le terrain », a renchéri la ministre.