Congo-Kinshasa: Kinshasa souhaite une aide plus appuyée de la MONUSCO à la force SADC, les États-Unis soutiennent un appui «limité»

En RDC, les États-Unis s'opposent à un « soutien complet » des Nations unies à la force de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SAMIDRC), qui appuie les FARDC contre les rebelles du M23.

Lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU en début de semaine, Stéphanie Sullivan, ambassadrice intérimaire des États-Unis auprès de l'ONU, a affirmé qu'un soutien substantiel de la Monusco à la mission de la SADC en RDC pourrait compromettre les efforts pour une solution politique à la crise dans l'est du pays. Les États-Unis soutiennent un appui « limité » à la mission de la SADC, en insistant sur la nécessité de désescalade et l'aboutissement à une solution politique au conflit.

Cette réponse fait suite à la demande formulée entre mars et avril par la SADC et le gouvernement congolais. Ils réclament un soutien sous la forme de moyens aériens, de transports terrestres et d'infrastructures, y compris le transfert des installations de la Monusco une fois celle-ci retirée. Ces demandes incluent également des ressources financières pour compléter le budget de la force régionale de la SADC, notamment pour l'acquisition de drones, le transport aérien stratégique, ainsi que des outils de collecte d'informations et de renseignements.

Trois scénarios

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Le secrétaire général des Nations unies a mené des consultations et soumis trois options au Conseil de sécurité. La première consiste à renforcer la coordination, l'échange d'informations et l'assistance technique dans le cadre du mandat actuel de la Monusco. Cela inclurait le partage des connaissances et des compétences ainsi que des conseils techniques.

La deuxième option concerne l'utilisation limitée des moyens logistiques et des capacités militaires de la Monusco. Cela pourrait inclure un appui en moyens aériens essentiellement pour les évacuations sanitaires, les transports terrestres essentiels pour faciliter les mouvements du commandement et des troupes de la mission de la SADC, ainsi que l'échange de renseignements.

Enfin, la troisième option envisage la fourniture d'un soutien plus complet de l'ONU à la mission de la SADC, facilitant notamment les déploiements et les rotations des troupes de la force de la SADC.

Antonio Guterres a soumis ces trois options au Conseil de sécurité des Nations unies qui va devoir prendre prochainement la décision définitive. Avec la prise de position des États-Unis, on s'achemine peut-être vers l'option 2, soit un soutien limité.

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