Afrique: Migrants - Un nouveau charnier découvert à la frontière tuniso-libyenne

Des migrants assis à l'intérieur d'un bâtiment dans un centre de détention en Libye (photo d'archives).

Le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a déclaré mardi 9 juillet que son bureau enquête sur un charnier de cadavres de migrants découvert à la frontière tuniso-libyenne. Volker Türk dénonce les abus dont sont toujours victimes les migrants subsahariens circulant en Libye.

Ils étaient plus de 700 000 migrants en Libye en 2023, beaucoup ont été victimes de traite, torture, travail forcé, extorsion. La découverte de ce nouveau charnier intervient après à un autre, exhumé en mars dernier, où se trouvaient les corps sans vie de 65 migrants.

L'enquête est actuellement en cours, mais la découverte d'un nouveau charnier de migrants à la frontière tuniso-libyenne corrobore ce que dénonce le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, à savoir des exactions de plus en plus nombreuses à l'encontre des migrants subsahariens présents en Libye.

Les migrants remontent vers la Libye et la Tunisie

Beaucoup arrivent par le Tchad, le Soudan, le Niger et l'Égypte dans l'espoir, pour la majorité, de rejoindre les côtes méditerranéennes au départ de la Libye ou de la Tunisie. Les services du Haut-commissariat aux droits de l'homme pointent l'impunité flagrante des bourreaux de ces migrants, mais aussi un système d'interceptions armées sur terre et mer et d'expulsions massives.

Ces abus avaient déjà fait polémique en Tunisie lorsque des centaines de migrants avaient été expulsés vers les frontières libyennes et algériennes après une campagne sécuritaire dans le pays en 2023.

Côté européen, l'Italie dit que les arrivées depuis les côtes tunisiennes et libyennes ont drastiquement baissé depuis l'année dernière, 60% de moins selon les autorités italiennes. L'Union européenne a renouvelé pour deux ans, en 2023, un accord controversé avec les garde-côtes libyens pour apporter un soutien financier et matériel à la lutte contre la migration irrégulière.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.