Soudan: Une réunion de l'UA à Addis Abeba veut relancer le dialogue et mettre fin à la guerre

Une vue de l'Union africaine à Addis-Abeba, en Éthiopie

Au siège de l'Union africaine (UA) à Addis Abeba, a débuté ce mercredi 10 juillet une réunion de cinq jours pour préparer le lancement d'un processus de dialogue politique inter-soudanais. Cette réunion est à l'initiative conjointe de l'UA et de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad) et vise à poser les bases d'un dialogue entre les parties civiles soudanaises. Cela afin de parvenir à un consensus sur la résolution du conflit au Soudan.

Les représentants de l'Union africaine et de l'Igad ont ouvert la réunion par une série de discours, se félicitant l'inclusivité de cette réunion préparatoire. Mais quelques fauteuils étaient néanmoins vides dans les rangs des représentants des partis politiques et de la société civile soudanaise. Le but est de mettre en place une transition vers un régime civil démocratique au Soudan. Mais des participants importants manquent à l'appel.

Le grand absent de mercredi, c'est Taqqadum, l'organisation d'opposition de la société civile le plus élargi et représentatif, menée par Abdallah Hamdock. L'ancien Premier ministre qui ne s'est donc pas présenté.

Difficile de mettre tout le monde autour de la table

Ibn Chambas, président du groupe de haut niveau sur le Soudan de l'UA a admis qu'ils n'avaient pas réussi à rassembler tout le monde pour cette première réunion : « Nous sommes déçus de l'absence de Taqqadum, mais nous avons maintenu les canaux de communication. Nous organiserons d'autres réunions avec Taqqadum et tout autre groupe dont nous aurons constaté l'absence. Les Soudanais doivent s'asseoir ensemble et déterminer ce qui cause ce conflit persistant. Littéralement, depuis l'indépendance, il n'y a pas eu de paix au Soudan. »

Taqqadum a, de son côté, fait savoir dans un communiqué qu'il déplorait le manque de concertation en amont de cette réunion. Il regrette la présence de soutiens de l'ancien régime d'Omar El Béchir, qu'il estime être anti-démocratiques et contre la paix.

D'autres forces importantes sont tout de même présentes. Comme les forces pour le changement et la paix au Soudan (FFC), ou encore le mouvement nord de libération du peuple du Soudan, ainsi que des membres des comités de résistance. Cette réunion doit se tenir encore pendant encore quatre jours et doit déterminer des dates et des lieux possibles pour le lancement du processus politique.

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