Le gouverneur de la province du Nord-Kivu, le général-major Peter Cirimwami Nkuba, a appelé, mercredi 10 juillet, toutes les couches communautés de la province, à la cohésion sociale et à l'unité « pour faire barrage à l'ennemi ».
Il a lancé cet appel au cours d'une rencontre interculturelle organisée par le Baraza la wa zee, une structure provinciale qui réunit toutes les communautés locales, dans l'objectif, de réfléchir à l'insécurité grandissante au Nord-Kivu afin de dégager des propositions pour une solution à la crise actuelle.
L'autorité provinciale est convaincue que si la population se serre les coudes, elle fera échec à ce qu'elle qualifie de « manoeuvres divisionnistes des ennemis de la République ».
Pour le général-major Peter Cirimwami, « la diversité culturelle de la RDC constitue une très grande richesse et une force qui fait souvent peur à certains ennemis de la paix, qui cherchent à diviser la population sur la base des ségrégations communautaires et ethniques ».
Il a encouragé toutes les communautés présentes à cette rencontre à renforcer la cohésion, un facteur favorisant le vivre ensemble.
« J'encourage les activités culturelles de ce genre car elles nous permettent de renforcer notre cohésion sociale et de nous liguer comme un seul homme face aux manoeuvres divisionnistes », s'est réjoui le gouverneur.
Malgré leur engagement à travailler pour la paix, certains acteurs estiment que la résolution au problème sécuritaire du Nord-Kivu dépasse la responsabilité des communautés. C'est le cas de Ezéchias Paluku Muhaya, qui pense que cette question devrait être réglée au niveau de trois gouvernements, notamment, les gouvernements congolais, rwandais et ougandais :
« Le Nord-Kivu est insécurisé pas par les enfants du Nord-Kivu. Il y a 3 groupes que nous ne contrôlons pas. Les ADF sont des Ougandais, les FDLR sont des Rwandais et les M23 sont des Rwandais. Alors à ce moment -là, c'est une question au-delà du Baraza ; on tient les 3 gouvernements, rwandais, ougandais et congolais pour responsables ».
Le président du Barza intercommunautaire du Nord-Kivu promet de multiplier les rencontres afin que « les ennemis de la République ne trouvent pas de soutien au sein des communautés en RDC ».