Ile Maurice: Le taux directeur maintenu à 4,50 %

Fausse alerte visuelle d'Harvesh Seegolam, gouverneur de la Banque de Maurice, ce jeudi 11 juillet, dans le cadre d'une conférence portant sur les travaux de la dernière réunion du Monetary Policy Committee (MPC), chargé de faire un état des lieux des mesures prises par l'institution en vue d'atteindre les objectifs fixés par l'orientation de sa politique macro-économique par rapport, entre autres facteurs, à la stabilité des prix, le plein emploi et une croissance économique stable et confortable.

Ce qui le contrariait, c'était les effets d'une grippe hivernale sur son état de santé et non d'une quelque mauvaise nouvelle du Monetary Policy Committee. Bien au contraire, les nouvelles en provenance de cette plate-forme sont plutôt bonnes alors que dans la rue les préoccupations s'articulent autour d'une possible hausse en raison des effets de conflits sur le coût du frêt, des assurances sur les produits importés ou encore la difficulté apparente d'obtenir des devises sur le marché de change.

Les nouvelles sont bonnes puisque la Banque centrale n'a trouvé aucune raison qui l'inciterait à augmenter - une crainte palpable dans la population - le taux directeur, qui constitue le signal donné par l'institution par rapport à ce que va coûter l'argent emprunté, que ce soit par les banques commerciales auprès de la Banque centrale ou des sociétés ou des ménages auprès des banques commerciales. Bref, l'élément déterminant de la part d'un organisme régulateur de l'activité économique du pays. Ce taux reste inchangé à 4,50 % par an. L'absence de hausse veut dire que la Banque centrale n'aura recours à aucune politique visant à limiter les emprunts.

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La posture du gouverneur de la Banque centrale lors de la conférence de presse d'hier était emprunte d'optimisme. D'abord par rapport à la situation économique mondiale. «L'économie globale a fait preuve de résilience en maintenant le niveau de croissance enregistré. L'inflation continue sa baisse en dépit d'un environnement qui favorise la hausse des taux et les effets des conflits géopolitiques. En avril, le Fonds monétaire international a prévu un taux de croissance de 3,2% pour 2024 et un taux de croissance semblable pour 2025», a-t-il indiqué

Et quid de la situation sur le plan local ? «Après avoir enregistré une croissance de son produit intérieur brut de 7 % en 2023, a poursuivi Harvesh Seegolam, l'économie domestique a soutenu sa dynamique de croissance qui a connu un taux d'expansion de 6,4 % pour le premier trimestre de 2024. Les secteur de l'hébergement/restauration, de la construction et les activités associées aux secteurs financier et des assurances ont continué à être les principaux locomotives de croissance de l'économie nationale.»

Pour Harvesh Seegolam, il serait prétentieux de dire que les risques ne sillonnent pas l'environnement courant des affaires mais affirme qu'il n'y a aucune raison de s'inquiéter outre mesure car la Banque assure une surveillance rapprochée de tous les risques susceptibles de provoquer un dérèglement du fonctionnement de l'économie. «La Banque est prête à intervenir si la situation le réclame.» Avec un taux de réserves de $ 8,2 Mds, soit quelque Rs 386,7 Mds, la Banque centrale est prête à assurer son rôle d'amortisseur contre les chocs en provenant de l'étranger surtout.

Retrouvez ci-dessous le communiqué de la BoM :

Media Release_MPC Decision_11 July 2024

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