Madagascar: Qualité de sévice

Aucun espoir. Les usagers de la Jirama espéraient que le DG de la Jirama, l'Israélien Ron Weiss, nommé le 2 mai, allait faire un miracle comme il l'a fait au Rwanda.

Hélas, les choses ne vont pas comme on le voulait. Rien n'a changé à part l'envoi de la facture par mail. Pire, les nouvelles ne sont pas bonnes du tout. L'eau continue d'être rationnée dans certains quartiers alors que l'approvisionnement a complètement disparu dans d'autres. D'autre part, une mauvaise gestion de stock et d'approvisionnement a causé un retour au délestage tournant. Une situation inadmissible pour une société vieille d'un demi-siècle et qui gère un secteur hautement stratégique.

Hier, le DG de la Jirama a tenu une conférence de presse pour annoncer que la dette de la Jirama s'élève à 1500 milliards d'ariary. C'est presque un aveu d'impuissance face à une situation qui le dépasse visiblement. Une somme astronomique que l'opinion a du mal à s'expliquer. Le président de la République lui-même a révélé que le chiffre d'affaires de la Jirama devrait lui permettre d'éponger une partie de ses dettes. Il semblerait que ce ne soit pas le cas. Le gouvernement vient de faire adopter une Loi de finances rectificative pour dégager 1032 milliards d'ariary pour apurer les arriérés de la Jirama, il y a un mois. Sans oublier une subvention de 500 milliards d'ariary au premier semestre de l'année dernière. Malgré tous ces soutiens, aucune amélioration n'est constatée dans les ... sévices de la Jirama. À se demander si toutes ces sommes colossales sont utilisées à bon escient.

Il faut en finir avec cette fumisterie si l'on veut vraiment que les choses changent. La Jirama est devenue un véritable panier percé et l'on comprend mieux si elle laisse passer l'eau. Jusqu'ici, les contrats avec les prestataires, l'achat de fuel pour faire tourner les centrales des prestataires, l'achat de l'énergie fournie par les prestataires se font en défaveur de la Jirama. À qui profite donc le crime ?

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