La deuxième journée de la session spéciale à l'Assemblée nationale a été mouvementée. Les députés ont dû rester jusqu'à tard dans la soirée, hier, pour voter dix-neuf amendements sur le règlement intérieur.

Une journée interminable. Le deuxième jour de la session spéciale à l'Assemblée nationale, à Tsimbazaza, était mouvementé pour les députés. De 10 heures jusqu'à 18 heures, les vingt-cinq membres de la commission administrative ad hoc se sont réunis dans la salle du bureau permanent. L'objet de la réunion étant les amendements apportés au règlement intérieur, les débats étaient houleux jusqu'au bout. Dix-neuf articles de ce règlement intérieur font l'objet d'amendements de la part de la commission ad hoc. Dix-huit d'entre eux ont été apportés par la plateforme Irmar.

Après la réunion, il y a encore eu plusieurs heures d'attente avant le début de la séance plénière pour le vote des amendements. À 20 heures 25, la séance peut enfin débuter avec environ cent cinquante députés présents dans la salle des séances. La tension monte peu à peu dans la salle au fur et à mesure que les débats avancent. Si la plupart des résolutions prises par la commission ad hoc sont approuvées par les députés, quelques articles ont fait débat parmi les parlementaires.

La question sur le septième vice-président de la Chambre a fait l'objet de longues discussions, surtout du côté de l'opposition. Il a été décidé que le chef de l'opposition doit être un député, vu que ce sera exclusivement une opposition parlementaire. Il a été également soulevé que ce septième vice-président ne sera pas élu mais désigné par le Firaisankina. Seule cette plateforme aura le pouvoir de lui enlever cette qualité de vice-président et chef de l'opposition.

Concernant les pétitions, le nouveau règlement intérieur voté stipule que les signatures peuvent toujours être retirées même après le dépôt du dossier. Décision contestée par Hanitra Razafimanantsoa, députée de Tana I, mais elle n'a pas été entendue et l'amendement est voté par la majorité des députés présents.

Concernant les conditions de formation des groupes parlementaires prévues par l'article 32, il a été convenu qu'il faut au moins quinze députés pour pouvoir en former un. Cette décision a été contestée par l'opposition et quelques députés indépendants, dont Gascar Fenosoa. Ce dernier, qui a effectué des va-et-vient sur le perchoir pour donner son avis, a adopté une attitude jugée déplorable par le député de Toliara I, Roberto Tinoka. Siteny Randrianasoloniaiko, l'autre élu de la capitale de l'Atsimo-Andrefana, est rapidement intervenu pour défendre le député de Tana III, en affirmant qu'aucune loi n'interdit ce comportement.

Bourde

La tension monte d'un cran entre les deux élus de Toliara, qui se sont expliqués assez sèchement, nécessitant l'intervention d'autres députés. Gascar Fenosoa et consorts ont demandé que les indépendants puissent former un groupe parlementaire avec seulement cinq membres. Avec sa manière peu conventionnelle, Gascar Fenosoa s'est attiré les foudres de certains de ses pairs, surtout ceux de l'Irmar, qui l'ont accusé de faire le show.

Sur le perchoir, le président d'âge Modeste Rakotorahalahy ne facilite pas la tâche aux responsables du protocole et du secrétariat général de la Chambre basse avec des petites bourdes par-ci et par-là. À un certain moment, il a même sonné la cloche pour demander aux parlementaires de se calmer et de se taire.