Afrique de l'Ouest: 2e Conseil des ministres de l'UEMOA - Un plan d'actions révisé pour la mobilisation optimale des recettes fiscales

11 Juillet 2024

La deuxième session ordinaire du Conseil des ministres de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) s'est tenue, le jeudi 11 juillet 2024, Ouagadougou, sous la présidence du ministre ivoirien des Finances et du Budget, Adama Coulibaly.

Conformément à sa mission d'organe de mise en oeuvre des orientations générales définies par la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), le Conseil des ministres suit de près l'évolution des indicateurs macroéconomiques de l'Union. Dans cette dynamique, cette instance a tenu sa deuxième session de l'année, le jeudi 11 juillet 2024, à Ouagadougou, sous la présidence du ministre des Finances et du Budget de la République de Côte d'Ivoire, Adama Coulibaly.

Outre les ministres de l'Union membres du Conseil, cette session s'est tenue en présence des présidents de la Commission de l'UEMOA, du gouverneur de la BCEAO, de la Banque ouest-africaine de déve-loppement (BOAD), de l'Autorité des marchés financiers de l'Union monétaire ouest-africaine (AMF-UMOA).

Elle se tient dans un contexte où les perspectives écono-miques de l'Union restent favorables, même si elles demeurent tributaires notamment de l'évolution de la conjoncture internationale, de la situation sécuritaire et socio-politique dans l'Union ainsi que des effets du changement climatique, a indiqué le président du Conseil des ministres de l'UEMOA.

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« Selon les prévisions de la BCEAO, la croissance du PIB de l'Union, en termes réels, ressortirait à 6,1% en 2024 contre 5,3% en 2023. Cette accélération serait notamment impulsée par la bonne tenue des productions extractives et manufacturières ainsi que des services », a-t-il ajouté.

Tout en soulignant que l'activité économique de l'espace UEMOA est restée dynamique au premier trimestre 2024, avec une progression de 5,1% du PIB réel, en rythme annuel, après une hausse de 4,8% enregistrée le trimestre précédent.

Un taux d'inflation de 2,8% au 1er trimestre 2024

Pour ce qui est de la situation extérieure de la zone, a poursuivi le ministre Coulibaly, elle s'est légèrement améliorée au premier trimestre 2024, grâce principalement à l'augmentation des recettes d'exportation et à la mobi-lisation de ressources extérieures par les Etats membres de l'Union. S'agissant du taux d'inflation, au sein de l'espace UEMOA, il est ressorti à 2,8% au premier trimestre 2024, contre 2,3% un trimestre plus tôt.

« Cette situation est essentiellement imputable à la hausse du rythme de progression des prix des produits alimentaires consécutive à la faible performance de la production céréalière réalisée lors de la campagne agricole 2023/2024 dans l'Union », a expliqué Adama Coulibaly. Les travaux de cette deuxième session ordinaire du Conseil de 2024 a permis aux ministres de l'UEMOA d'adopter le projet de décision relative au plan d'actions révisé pour la mobilisation optimale des recettes fiscales, le projet de rapport de la surveillance multilatérale au titre du premier semestre 2024, qui est un véritable tableau de bord des perspectives économiques et financières des Etats membres, a fait savoir le président Coulibaly.

Le Conseil a également eu des échanges fructueux sur la situation du prélèvement communautaire de solida-rité et formulé des orientations pertinentes relatives à la situation financière de la Commission de l'UEMOA. « Je note avec satisfaction l'approbation du rapport définitif de contrôle des comptes des Organes de l'UEMOA au titre de l'exercice 2022 ainsi que du projet de décision portant adoption des guides à l'usage des juridictions financières de l'UEMOA.

Cette décision vient, en effet, renforcer les mécanismes concourant à l'efficacité de l'action des organes de contrôle des Etats membres de notre Union. L'approbation des comptes annuels de l'AMF-UMOA au titre de l'exercice 2023 nous a également permis de mettre en oeuvre les prérogatives qui nous sont dévolues par les textes régissant notre Union », s'est réjoui le ministre ivoirien en charge des finances.

Poursuivre les efforts de consolidation budgétaire

Le remplacement du représentant de la Guinée-Bissau au sein du comité de stabilité financière dans l'UMOA, l'approbation des résultats des travaux de la commission spéciale pour la sélection du contrôleur national de la BCEAO pour le Niger au titre des exercices 2024 à 2029, la présentation du point sur l'état d'adoption des textes communautaires, en l'occurrence lois uniformes adoptées par le Conseil en 2023, ont également sanctionné les travaux de ce Conseil.

Et, la situation de ce dernier point appelle à une accélération des procédures requises en vue de leur insertion dans les ordonnancements juridiques nationaux, afin de permettre l'atteinte des objectifs visés par ces importantes réformes du secteur bancaire et financier, a rappelé M. Coulibaly.

En matière d'amélioration de la gestion des finances publiques, il a exhorté les membres du Conseil à poursuivre les efforts de consolidation budgétaire entrepris, en vue de renforcer les marges budgétaires et contribuer ainsi à la stabilité monétaire et financière de l'Union.

Enfin, le Conseil a acté la levée des immunités et privilèges de la BOAD dans le cadre de la proposition de mise en place d'un concours garanti par l'Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) et cette décision devrait permettre la finalisation dans les meilleurs délais de ce dossier relatif à la mobilisation de ressources auprès de partenaires de cette Banque communautaire de développement.

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