Les villes de la Grande île font face chaque année aux catastrophes telles que les cyclones ou encore les inondations. Pouvoir y faire face, la limitation des dégâts humains et matériels constitue, aussi bien pour les dirigeants que les dirigés, un défi majeur.
Résilience urbaine
Une expression d'une importance capitale pour les villes de la Grande île où les événements climatiques comme les cyclones gagnent en puissance. Les villes côtières sont d'ailleurs les plus exposées. Le cas des villes de Mananjary et de Morondava illustre bien cette situation de vulnérabilité.
Si la force des cyclones n'est pas réellement à craindre pour les villes des hautes terres centrales comme Antananarivo, les inondations ou les éboulements font quant à eux des victimes chaque année. S'adapter à la variabilité et au changement climatique tout en réduisant les risques y afférents se trouve donc être une nécessité pour les villes malgaches. L'intégration du volet changement climatique dans les politiques publiques constitue ainsi un préalable.
Tâche d'huile
C'est dans cette optique que le projet d'accompagnement du ministère de la Décentralisation et de l'Aménagement du territoire pour le renforcement de la résilience des villes face au changement climatique est mis en oeuvre. L'idée étant de développer les compétences adéquates au niveau dudit département ministériel, des collectivités urbaines et des communautés pour une implication effective à tous les niveaux.
Le premier séminaire organisé à Antananarivo vient de se clôturer. Les porteurs de ce projet envisagent d'étendre la formation dans les autres régions du pays. Des Plans d'Urbanisme Directeur intégrant le volet changement climatique devraient être élaborés des suites des séminaires de formation. Une application qui relèverait des bénéficiaires des séminaires.
Si disposer des outils d'aide à la décision et concevoir les projets pour la mise en oeuvre de la résilience urbaine est une chose, disposer des moyens devant permettre de les réaliser en est une autre. C'est là que ça coince généralement dans le pays.