Madagascar: VBG et traite d'êtres humains - Des victimes relèvent la tête

« Nous avons acquis la capacité de transformer nos rêves en réalité. Plus fortes et plus autonomes, nous sommes prêtes à affronter avec célérité les défis qui se présentent à nous pour bâtir un futur meilleur et prometteur ».

C'est à travers ce témoignage que les bénéficiaires du projet « Elatra » qui porte sur la réinsertion professionnelle de femmes victimes de VBG (Violences basées sur le genre) et de traite d'êtres humains ont démontré au public venu assister à leur remise de certificats hier à Soarano leur volonté de se relever après les chocs qu'elles ont subis. Porté par Women lead movement Madagascar (WLM MDG), ce projet a fait 37 bénéficiaires à Tana et 17 à Toamasina.

Elles ont suivi une formation intensive de huit jours et seront embauchées très prochainement par les partenaires du secteur privé de ce projet. « Les profils des survivantes étant très variés, des accompagnements personnalisés ont permis de mieux rediriger ces femmes dans la réintégration du monde professionnel » , selon Onjaniaina Rasamimanana Riambelo, directrice pays de WLM MDG. A noter que cette remise de certificats coïncide avec le 21e anniversaire du protocole de Maputo. Ce protocole signé par Madagascar n'est pas encore ratifié par le pays. Il garantit le respect des droits humains des femmes et des jeunes filles africaines.

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Formations

Les curricula de formations en life et soft skills étaient riches et variés tout en étant couplés à des séances d'accompagnement psycho-social opérées par l'Ordre des Psychologues de Madagascar.

« La prise en charge psychosociale est très importante. Cela leur donne espoir, leur permet d'avoir confiance, d'oser parler et renforce leur résilience. Cela permet également de comprendre le système d'emprise dans lequel elles étaient afin de les aider à se distancier de leur réseau », argue Miora Samuel, psychologue clinicienne.

Parmi les formations dispensées pour ces survivantes de VBG et de traite d'êtres humains, nous citons entre autres les fondamentaux de la traite d'êtres humains à Madagascar avec le Bureau national de lutte contre la traite d'êtres humains (BNLETH), la résilience et la renaissance, le droit sexuel et la planification familiale, le dépassement de soi et la guérison, l'éducation financière, l'immersion dans le monde digital, le droit social et la simulation d'entretien d'embauche. « Cette formation a été plus que bénéfique pour moi . J'ai appris à avoir confiance en moi et à aller de l'avant. La collaboration du secteur privé avec le projet m'a aussi permis de décrocher un emploi », témoigne une des bénéficiaires.

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