Ile Maurice: La vente du centre Guy-Desmarais entérinée

Le Mauritius Turf Club (MTC) a tenu une assemblée générale (AG), hier, avec à l'ordre du jour la proposition de vente du centre Guy-Desmarais de Floréal d'une superficie de 17A28 perches pour la somme de Rs 170 millions. A l'issue de l'exercice du vote, l'acceptation de la proposition de vente a été validée à majorité.

L'intéressé est Yusuf Sambon, propriétaire des supermarchés Lolo. Les membres ont également donné leur approbation à Gavin Glover ainsi qu'à Stéphane de Chalain, respectivement président et secrétaire du Mauritius Turf Club, pour agir en tant que signataires des documents relatifs à la vente.

Le Mauritius Turf Club étant pris dans une crise financière sans précédent ces deux dernières années n'a eu d'autres choix que de mettre en vente ce bijou qui a accueilli ses premiers pensionnaires à la fin des années 60. L'idée première était d'abord d'en faire une clinique vétérinaire. Les installations sur l'hippodrome à Port-Louis n'étant pas idéales pour soigner les chevaux blessés, l'idée a germé d'acheter le terrain à Floréal et d'en faire un centre pour la réhabilitation des chevaux à l'infirmerie. De centre de Floréal puis centre Guy-Desmarais, il s'est, au fil des années, transformé en un véritable outil de travail pour les entraîneurs.

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Reste que les choses ont beaucoup changé ces dernières années forçant le Club de se séparer de ce havre de paix pour les chevaux. Sans aucun revenu depuis 2023, le Mauritius Turf Club a dû s'appuyer sur l'apport des institutions financières tout en mettant en garantie ses actifs pour maintenir le navire à flots. Entre le paiement des salaires des employés et l'entretien des bâtiments, le Club a eu du mal à sortir la tête hors de l'eau mais a tenu le coup.

«La machine est en marche...»

Gavin Glover, qui a rencontré la presse à l'issue de l'AG, hier, a confirmé que la vente des actifs à Floréal s'est faite selon le montant en 2023. «Nous avons également reçu l'approbation de la banque, qui est notre principal créancier. Elle sera repayée en priorité», a-t-il confirmé. «Les banques sont contentes de ce que nous avons fait.»

Le fonds de pension des employés, déficitaire, sera réalimenté par «une somme importante qui sera versée pour commencer à boucher le trou qui existe. Il ne sera pas bouché complètement, mais il y a un contingency plan signé entre la Swan et le MTC, pour être approuvé par la FSC. Il y aura un premier paiement assez important pour les trois premières années, en espérant que nous aurons recommencé à organiser les courses et engranger des revenus pour le MTC.»

Le retour du MTC aux affaires en 2025 a aussi été abordé. Si certains membres ont émis des doutes sur un éventuel retour, le président Glover a insisté sur le fait que le MTC est un club «apolitique» dont la vocation demeure l'organisation des courses, tout en rappelant qu'il était «hors de question» de travailler de pair avec un autre horse racing organizer. Selon Gavin Glover, le nouveau business model, avec l'absence de subventions notamment, permettra que les revenus soient injectés dans l'organisation des courses avec un stake money intéressant avec le soutien des sponsors.

«La machine est en marche, mais nous serons tributaires de ce que ce gouvernement ou le prochain fera pour les courses. Si les conditions ne changent pas, il sera extrêmement difficile pour nous d'organiser les courses l'année prochaine», affirme Glover. «Nous avons des gens qui sont prêt à investir, mais il faudra que le gouvernement s'y mette aussi. Il devra revoir sa copie, avec par exemple un tax holiday pour les investisseurs.» L'exemption au niveau du paiement de la TVA pendant les deux prochaines années aiderait aussi pour l'importation de chevaux.

Le contact a déjà été établi avec d'autres prestataires de service pour le fret, de concert avec les partenaires sud-africains tels que Cape Racing pour un centre de quarantaine, a expliqué le président Glover. Ce dernier a toutefois refusé de commenter la situation des ex-employés de la MTCSL en raison de l'affaire qu'ils ont entrée en cour pour contester la décision du Redundancy Board.

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