Alors que le chef intérimaire de la MONUSCO et coordonnateur humanitaire en RDC Bruno Lemarquis visitait le site des déplacés de Luvangira, un déplacé l'a interpellé :
« Chez moi j'avais l'habitude de manger trois fois par jour. Mais pourquoi ici je mange une seule fois ? et parfois même je ne mange pas ». En fait, Bruno Lemarquis est allé évaluer la situation humanitaire dans la commune rurale d'Oicha, chef-lieu du territoire de Beni, où sont hébergés au moins 25 000 ménages de déplacés.
Ces déplacés sont essentiellement des personnes qui ont fui les attaques des rebelles ADF dans le territoire de Beni et la province voisine de l'Ituri. Un parent en déplacement avec toute sa famille, se plaint aussi du manque d'accès à l'éduction pour ses enfants : « Je suis père de famille. Mais aussi tous mes enfants ne vont pas à l'école. Alors que l'avenir repose sur l'éducation des enfants. Mais les nôtres sont devenus des vagabonds ».
En réponse à ces préoccupations, le coordonnateur humanitaire promet de « mobiliser davantage les partenaires humanitaires afin d'améliorer les conditions de vie des déplacés en attendant le retour de la paix dans les milieux d'origine des déplacés ».