Dakar — Mactar Seck, un ancien directeur général de l'Agence de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) du Sénégal, appelle les acteurs dudit secteur à chercher les voies et moyens de résorber le déficit d'infrastructures numériques en Afrique.
Intervenant jeudi à la cérémonie d'ouverture de la 16e édition du Forum sur la gouvernance de l'Internet en Afrique de l'Ouest (WAIGF), l'ingénieur en télécoms a dit que l'Afrique avait "besoin de 100 milliards de dollars américains pour construire les infrastructures capables d'assurer l'accès à Internet de tous les Africains".
Il y a donc "nécessité d'investir dans ce secteur très porteur", capables de tirer les autres par son propre développement, a recommandé M. Seck, soulignant que l'Afrique de l'Ouest, par exemple, a enregistré "des progrès en ce qui concerne l'accès à l'Internet", qui a augmenté de 25 % en dix ans.
Des concertations doivent être menées sur de "vraies questions", les voies et moyens d'arriver à l'inclusion numérique, "pour que tout le monde puisse se sentir imprégné et intégré à cette société de l'information", a suggéré Mactar Seck.
En Afrique de l'Ouest, par exemple, le taux d'accès à l'Internet haut débit est de 40 %, d'où la nécessité de développer les infrastructures et d'investir dans l'économie numérique en impliquant le secteur privé et en mettant en place des politiques adéquates, a-t-il ajouté.
"D'après plusieurs études, le marché de l'Internet va représenter 170 milliards de dollars américains en 2025 et 712 milliards de dollars en 2030", a-t-il dit.
Le marché africain de l'Internet a besoin de "650 millions de professionnels", selon l'ancien directeur général de l'ARTP.
"Il y a un avenir pour l'Afrique et notre jeunesse, sachant que dans les années 2050, a-t-il indiqué, 70 % de notre population sera en dessous de 35 ans et va représenter 42 % de la population mondiale jeunesse."
Mactar Seck signale que l'Afrique de l'Ouest, par exemple, est devenue le leader mondial du mobile money en 2024, avec un taux croissance de 40 %.