Rien ne va au parti présidentiel qui ne cherche même pas à sortir de cette zone de turbulences. Les instances de l'UDPS dont la commission de discipline observe. L'ancien ministre de la Santé et cadre de l'UDPS, Eteni Longondo est décidé d'en finir avec le secrétaire général Augustin Kabuya de l'UDPS. Il dénonce le système de gestion personnalisée du parti, le manque de planification et d'anticipation au sein de l'UDPS, le manque d'accompagnement opérationnel des structures de base de cette formation politique ainsi que le clientélisme.

Il est vrai qu'au sein de l'UDPS, les uns et les autres avaient placé la dragée haute pour le 2èmequinquennat de Félix Tshisekedi. Malheureusement, tout ne s'est pas passé comme prévu. L'UDPS au sein de l'Union sacrée doit partager le pouvoir avec d'autres alliés. Conséquence : récriminations au sein du parti.

Les différentes stratégies pour pouvoir rétablir l'ordre en passant par la mise en place de la commission chargée de recueillir des ambitions des uns et des autres, n'a pas produit les résultats escomptés. Ce sont les mêmes qui trônent au pouvoir. De simples combattants ne savent plus à quel Saint se vouer. Ceux qui ont des entrées de diverses manières, parviennent à trouver une ébauche de solution.

La commission des ambitions était une tentative pour le secrétariat général de l'UDPS de calmer les combattants surchauffés. Des figures quasi inconnues du parti sont parachutées aux postes de commandement au moment où les vrais combattants continuent de raser les murs de la 10ème rue. Les institutions du 2èmequinquennat se mettent en place et les combattants continuent d'attendre autant que tous le Congolais qui déplorent la corruption et le détournement des deniers publics dans les institutions.

Un appel du genre celui de Eteni Longondo ne peut faire du chemin dans les milieux défavorisés des combattants presque abandonnés à leur triste sort. Ceux qui sont aux postes s'intéressent d'abord à leurs frères de tribus ou aux membres de leurs familles.

En réalité, l'UDPS, c'est plus de 34 ans de lutte. Implantée à travers tout le pays, elle devient le centre de gravité de tous les espoirs de ceux qui avaient cru à l'idéologie « Le peuple d'abord». Si donc rien n'est fait, l'appel d'Eteni Longondo risque de galvaniser les marginalisés de la 10ème rue : un véritable appât face à un parti déjà mal en point dans la gestion d'ambitions des siens. Seul le Chef de l'Etat peut mettre fin à cette cacophonie. Jouer au pourrissement est pari très risqué. Eteni Longondo, ne bénéficie-t-il pas d'appui illicite de la hiérarchie du parti?