Ile Maurice: Le sac en papier comme alternative durable

Le mercredi 3 juillet, la Journée mondiale sans sacs plastique a été l'occasion de mettre en lumière les défis posés par la pollution plastique et d'explorer des alternatives plus respectueuses de l'environnement. Cette année, l'accent a été mis sur le sac en papier comme solution potentielle pour réduire notre impact écologique.

La situation de la pollution plastique à Maurice

La gestion des déchets plastiques est un problème majeur à Maurice. Selon les données fournies par la Chambre de commerce et d'industrie de Maurice (MCCI) dans sa feuille de route publiée en mars 2022, environ 120 000 tonnes de déchets plastiques sont générées chaque année sur l'île. Parmi ces déchets, seulement 2,5 % sont recyclés, tandis que près de 60 % sont envoyés à Mare-Chicose, le principal site d'enfouissement des déchets de Maurice.

Le Mauritius Plastic Challenge, lancé en mars 2023, a permis de récupérer plus de cinq tonnes de plastique dans la nature, soulignant l'urgence de résoudre le problème de la pollution plastique. Cette initiative met en évidence l'ampleur de la contamination environnementale causée par les déchets plastiques, qui se retrouvent souvent dans les écosystèmes marins et terrestres.

Le sac en papier comme alternative aux sacs en plastique

Anastasia Phyndiah, responsable dans une société d'imprimerie, explique que le sac en papier est souvent présenté comme une alternative aux sacs en plastique en raison de sa biodégradabilité et de son caractère renouvelable. Contrairement aux sacs en plastique, les sacs en papier se décomposent plus rapidement dans l'environnement et sont fabriqués à partir de ressources renouvelables, comme le bois provenant de forêts gérées de manière durable.

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Cependant, un boutiquier souligne que la production de sacs en papier comporte également des défis environnementaux. Le processus de fabrication nécessite une quantité importante d'eau et d'énergie, et les produits chimiques employés peuvent avoir des impacts négatifs sur l'environnement. De plus, les sacs en papier sont généralement moins résistants que les sacs en plastique et ne sont pas toujours adaptés au transport de produits lourds ou humides.

En dépit de certains inconvénients, les sacs en papier présentent des avantages significatifs. Fabriqués à partir de matériaux recyclés, ils sont biodégradables et se décomposent beaucoup plus rapidement que les sacs en plastique, qui peuvent persister pendant des siècles. Cependant, la meilleure stratégie pour réduire notre impact environnemental reste de diminuer notre consommation de sacs, qu'ils soient en papier ou en plastique, et d'adopter des alternatives réutilisables et recyclables. Dans cette perspective, les actions collectives et les initiatives individuelles jouent un rôle crucial dans la gestion durable des déchets.

Les règlements en vigueur pour réduire l'utilisation des plastiques

Le gouvernement a mis en place plusieurs mesures législatives pour limiter l'utilisation du plastique et encourager des alternatives plus durables. Ces règlements font partie d'un cadre législatif visant à réduire la pollution plastique et à encourager des pratiques plus écologiques.

Les Environment Protection (Control of Single-Use Plastic Products) Regulations sont entrées en vigueur le 15 janvier 2021. Cette législation interdit la possession, l'usage, la distribution, l'importation et la fabrication de dix produits en plastique à usage unique non-biodégradables, tels que les pailles, les plateaux et les contenants en plastique.

Depuis le 15 avril 2021, les pailles en plastique, les plateaux en plastique et les contenants en plastique pour l'emballage de produits alimentaires, comme les fruits, légumes, dholl puri et pâtisseries, entre autres, sont interdits.

Les Environment Protection (Banning of Plastic Bags) Regulations, en vigueur depuis le 1er mars 2021, interdisent les sacs en plastique non-biodégradables. Ces règlements ont été renforcés depuis le 15 janvier 2022 avec l'interdiction des gobelets et bols en plastique non-biodégradables pour l'emballage de produits alimentaires, ainsi que des plateaux en plastique pour l'emballage de produits alimentaires frais, cuits ou précuits.

Les sanctions pour non-respect de ces règlements varient selon la nature de l'infraction :

Possession ou usage autre que dans le cadre du commerce: Amende jusqu'à Rs 2 000 pour une première infraction et jusqu'à Rs 5 000 en cas de récidive.

Usage et possession à des fins commerciales : Amende jusqu'à Rs 20 000 pour la première infraction, et jusqu'à Rs 100 000 avec une peine d'emprisonnement allant jusqu'à trois mois en cas de récidive.

Importation : Amende jusqu'à Rs 50 000 pour une première contravention, et jusqu'à Rs 100 000 avec une peine d'emprisonnement allant jusqu'à deux ans en cas de récidive.

Fabrication : Amende jusqu'à Rs 100 000 pour une première infraction, et jusqu'à Rs 250 000 avec une peine d'emprisonnement allant jusqu'à deux ans en cas de récidive.

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