Afrique: La vice-présidente du pays défend une plus grande représentation des femmes en Afrique

Luanda — La vice-présidente de la République, Esperança da Costa, a déclaré vendredi, à Luanda, que la réalisation de l'égalité des sexes en Afrique nécessite la révision des normes culturelles profondément enracinées et des barrières systémiques qui perpétuent la problématique.

Intervenant à l'ouverture de la Conférence régionale de la Fédération Internationale Démocratique des Femmes (FDIM), Esperança da Costa a donc préconisé une approche franche et objective des chemins à parcourir vers une plus grande valorisation de la femme sur le continent.

Elle a souligné que les inégalités renforcent la pauvreté, exacerbent la malnutrition, limitent la productivité des femmes, leur contribution à la sécurité alimentaire et menacent la construction de la durabilité.

Face à ce scénario, elle comprend qu'il est crucial d'aborder avec franchise et objectivité les voies à suivre, dans un continent qui a fait de timides progrès dans le domaine du respect et de l'appréciation des femmes, dont la représentation dans la vie publique est encore minime.

Dans cette perspective, a-t-elle poursuivi, l'évolution des normes sociales, l'autonomisation des femmes, les réformes juridiques, l'accès à l'information et les changements culturels jouaient un rôle important dans le changement positif de la situation, conformément à la Stratégie de l'Union africaine sur l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes, qui est basé sur une approche inclusive et multisectorielle.

Situation en Afrique

La performance de l'Afrique en matière d'augmentation de la proportion de femmes en politique et dans la prise de décision a été remarquable, faisant du continent le troisième continent le plus avancé en termes de participation des femmes aux parlements nationaux et aux organes de décision politique.

L'analyse des chiffres indique une amélioration des ratios entre hommes et femmes, tant en politique que dans la prise de décision au niveau parlementaire et ministériel.

Cependant, malgré la campagne de parité 50/50 de l'Union africaine, seul le Rwanda a atteint et dépassé cet objectif.

L'Afrique du Sud arrive en deuxième position avec 41,5 % des sièges parlementaires occupés par des femmes, avec une part similaire aux postes ministériels.

La moyenne régionale de la part des sièges au Parlement est de 22,4 % pour les femmes et de 77,6 % pour les hommes, avec une moyenne légèrement inférieure par rapport à la part des postes ministériels occupés par des femmes.

L'Angola occupe la huitième place dans le classement des pays africains ayant le plus grand nombre de femmes au Parlement, derrière le Rwanda, le Sénégal, l'Afrique du Sud, la Namibie, le Mozambique, l'Ethiopie et le Cap-Vert, selon les données de l'Union interparlementaire (UIP).

Le nombre de femmes siégeant à l'Assemblée nationale d'Angola (AN) a augmenté de la quatrième à la cinquième législature, passant respectivement de 26% à 37,7%.

L'Union interparlementaire souligne également que l'Assemblée nationale est dirigée par une femme, Caroline Cerqueira, la première dans l'histoire de c'organe législatif angolais.

En plus d'occuper la huitième place au classement africain, l'Angola occupe également la 32ème place au classement mondial.

La Fédération Internationale Démocratique des Femmes (FDIM) a été fondée à Paris, en France, le 1er décembre 1945, avec pour objectifs fondamentaux de rassembler des organisations féminines et féministes du monde entier, sans distinction de nationalité, de dépendance religieuse, d'appartenance ethnique ou politique, en vue de réaliser et de défendre l'égalité des droits des femmes, de lutter contre toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, de défendre les droits des enfants, ainsi que la paix, la démocratie, la justice sociale, la liberté et l'autodétermination.

En avril 2022, la FDIM a tenu son XVIIe Congrès, au cours duquel Joana Tomás, d'Angola, a été élue à la direction de la vice-présidence pour la Région comme 1ère vice-présidente et Fransine Ndateelela Kahungu, de la Namibie, en tant que 2e vice-présidente.

La Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) est composée de 16 États membres, notamment l'Angola, le Botswana, les Comores, la République démocratique du Congo, l'eSwatini, le Lesotho, Madagascar, le Malawi, Maurice, le Mozambique, la Namibie, les Seychelles, l'Afrique du Sud, la Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe.

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