Ranérou — Le préfet de Ranérou (nord-est), Ameth Coumba Ndiaye, a déclaré, vendredi, que les infrastructures déjà achevées et celles en cours de réalisation dans son département marquent la "volonté de l'État d'assoir l'équité territoriale".
"Avec le lancement des travaux du siège du Conseil départemental de Ranérou, le département est en train d'entrer dans la modernité. Nous avions beaucoup de difficultés concernant les infrastructures, mais nous avons constaté que depuis quelques temps l'État est en train d'assoir l'équité territoriale en lui octroyant des infrastructures", a dit l'autorité administrative dans un entretien avec l'APS.
M. Ndiaye a cité l'érection de la "Maison de la jeunesse et de la citoyenneté", et annoncé l'inauguration sous peu d'une bâtisse, à Ranérou, devant abriter l'Escadron de la gendarmerie.
Il a également cité, parmi les infrastructures, les locaux des brigades de gendarmerie dans les autres communes de la zone et le bâtiment de la compagnie de la maréchaussée, le nouveau lycée de Ranérou, etc.
"Ce sont autant d'infrastructures que l'État met en place pour le développement de Ranérou. Nous espérons que le département aura sous peu un visage plus attrayant, pour attirer des investisseurs lui permettant de prendre son envol", a souhaité le préfet.
Ameth Coumba Ndiaye a en outre annoncé que des initiatives pareilles sont en train d'être prises au niveau des communes sous l'impulsion du président du Conseil départemental, Amadou Dawa Diallo.
Il s'est ainsi engagé à les soutenir "pour le bénéfice des braves populations de ces localités", estimant qu'elles feront ressortir les "énormes potentialités de Ranérou".
Des infrastructures qui "soulagent les populations"
Le président du Conseil départemental s'est réjoui que "Ranérou (soit) en marche et connaisse un envol" grâce aux infrastructures qui y sont construites, ajoutant que le prochain défi concerne la construction d'un Tribunal de première instance.
"Il était nécessaire d'avoir toutes ces infrastructures dans ce département qui a longtemps été le parent pauvre de la région de Matam. Avec le minimum requis et l'essentiel, nous sommes actuellement dans une phase de rattrapage", a-t-il fait lancé..
Selon lui, les infrastructures érigées à Ranérou permettront de "soulager les populations" car, les habitants de Vélingara Ferlo et de Louguéré Thioli, par exemple, devaient parcourir plus de 400 kilomètres en aller et retour, soit la distance entre Ourossogui et Thiès pour se rendre à Matam, à la recherche de papiers ou pour d'autres services.
"Le manque à gagner était énorme en termes de coût, de temps, sans compter les difficiles conditions de voyage. Si le principe est de rapprocher les usagers des différents services de l'administration, c'est une bonne chose de disposer d'infrastructures", a fait savoir Amadou Dawa Diallo.
Erigé en département en 2002, la même année que Matam en région, Ranérou compte quatre communes pour une superficie de plus de 15 000 m2, soit plus de la moitié de celle de toute la région, qui est de 29 000 m2.