Afrique du Nord: L'ONU s'engage à lutter contre les tempêtes de sable et de poussière, dangereuses pour la santé

À l'initiative de l'ONU, le 12 juillet marque la journée internationale de lutte contre les tempêtes de sable et de poussière. Selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM), la quantité de poussières en suspension dans l'atmosphère a légèrement baissé en 2023 par rapport à l'année précédente. Mais en Afrique du Nord ou dans la péninsule arabique, elle reste au-dessus de la moyenne de long terme, représentant un problème de santé publique, avec un impact économique et social.

Pour lutter contre les dangers que les tempêtes de sable représentent pour la santé publique, l'Organisation des Nations unies a déclaré la période 2025-2034 la décennie de lutte contre les tempêtes de sable.

Cette initiative a été formulée par l'Ouganda au nom du groupe des 77 dont sont notamment membres les pays africains : lutter contre les tempêtes de sable est forcément un travail de longue haleine, prévient Hervé Herbin, enseignant-chercheur à l'université de Lille. Cela passe par « la revégétalisation » afin de « garder un taux d'humidité maximum en surface : si vous rajoutez du relief ou des végétaux, des arbres en particulier, forcément, vous allez diminuer l'impact de ces vents sur la surface. »

La force des tempêtes de sable et de poussière réside en effet dans « la longueur de la trajectoire parcourue en surface par les vents qui va augmenter la concentration en particules », analyse l'universitaire. Un véritable défi en raison du « réchauffement climatique qui va augmenter les températures de surface et donc augmenter le taux d'évaporation », ajoute-t-il.

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Pour atténuer les effets de ces tempêtes de sable, la résolution de l'ONU appelle aussi au renforcement des réseaux de surveillance, qui « généralement, combinent des mesures réalisées depuis le sol et depuis les satellites », précise Hervé Herbin.

Le financement de la mise en oeuvre de cette résolution ne se fera que sur la base de contributions volontaires. Il n'y a cependant « pas que des mauvaises nouvelles » selon l'Organisation météorologique mondiale, qui indique que le transport de sable au-dessus des océans présente certains aspects positifs, comme l'apport de nutriments aux fonds marins.

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