Dakar — L'Organisation des Nations unies, par la voix du chef de son Bureau pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel Leonardo Santos Simão, a salué vendredi les succès en termes de pratiques démocratiques dans plusieurs pays de la région.
Leonardo Santos Simão qui s'exprimait devant le Conseil de sécurité de l'ONU a rappelé la situation sécuritaire de la région de ouest-africaine en proie à des défis profonds dont une insécurité croissante, une aggravation des crises humanitaires, rapporte le site d'informations, Onuinfo.
La région fait face aussi à un manque de coopération suffisante entre les États pour aborder efficacement ces défis, notamment en matière de sécurité.
Selon lui, "malgré ce contexte tendu, il est essentiel de reconnaître aussi les succès remarquables en termes de pratiques démocratiques qui émergent dans plusieurs pays, témoignant de la résilience et de l'engagement envers la gouvernance démocratique".
M. Simão fait remarquer qu'un pays comme la Mauritanie a récemment organisé une élection présidentielle dans les délais constitutionnels.
Le chef du Bureau des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel (UNOWAS), citant l'exemple du Sénégal, a fait mention des "institutions solides" ayant permis de résoudre "une crise politique".
Leonardo Santos Simão considère que le rôle déterminant joué par les institutions sénégalaises ont ouvert "la voie à l'élection d'un dirigeant jeune, portant l'espoir de changement prôné par la jeunesse de toute la région".
Le représentant de l'ONU a magnifié la mise en place sans heurt d'un nouveau gouvernement au Libéria.
"Au Ghana, après avoir organisé des primaires renforçant la démocratie interne des partis politiques, le pays se prépare à un autre scrutin pour élire son prochain Président, l'actuel chef de l'État ayant atteint la limite constitutionnelle de deux mandats", a-t-il indiqué.
Leonardo Santos Simão a toutefois regretté le faible taux de représentations des femmes dans les fonctions électives saluant les candidatures féminines à l'élection présidentielle au Sénégal.
Il a exhorté les pays de la région à adapter leurs cadres législatifs et les modalités de mise en oeuvre de ceux-ci, notamment au niveau des partis politiques, afin que davantage de femmes aient une chance d'occuper des postes de direction à tous les niveaux.
M. Simão a évoqué la situation qui prévaut au Niger, Mali et Burkina Faso où "l'espace politique et civique continue de se réduire".
"Les régimes de transition ont retardé le retour à l'ordre constitutionnel, faisant craindre une incertitude prolongée", a déploré le chef du Bureau pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel Leonardo Santos Simão.