Le directeur de la province éducationnelle Nord-Kivu II, Bertin Kalenda Salongo, a au cours d'une interview accordée à la presse vendredi 12 juillet, appelé le Gouvernement et les partenaires humanitaires à soutenir les initiatives et projets du secteur de la formation professionnelle et métiers, en faveur de personnes déplacées dont le nombre s'accroit chaque jour dans la province du Nord-Kivu.
Il estime que l'apprentissage de métiers à court terme et la dotation de kits de réinsertion à ces personnes vulnérables leur permettra d'être autonomes financièrement. Ce qui va les aider à résoudre certains problèmes auxquels ils sont confrontés et ainsi disposer des moyens pour répondre à leurs besoins vitaux.
« Nous avons souhaité que ça se passe juste dans des métiers de courte durée. Je prends l'exemple de la filière de transformation des produits agricoles. On peut les former dans peu de temps, en savonnerie, en boulangerie et pâtisserie. Ça c'est une formation qui ne demande même pas plus de dix jours », insiste M. Kalenda Salongo.
Au-delà de cette solution à court terme qu'il propose, le directeur de la province éducationnelle Nord-Kivu II demande également au Gouvernement et à ses partenaires de disponibiliser des kits de réinsertion afin de permettre à ces apprenants de lancer leurs activités lucratives, une fois la formation terminée.
« Par exemple, quelqu'un qui a suivi une formation de moins de dix jours en boulangerie et pâtisserie, on lui accorde juste un sac de farine et la personne là peut automatiquement commencer à se prendre en charge que de rester en train de quémander ; parce que la vie que nos compatriotes déplacés sont en train de traverser en ce moment, c'est une vie extrêmement difficile ».
Pour Bertin Kalenda Salongo, cette formation et cet appui, vont permettre notamment aux femmes déplacées, de ne plus se lancer dans certaines antivaleurs, comme la débauche et la prostitution, parce qu'elles disposeront des moyens pour se prendre en charge, mais aussi prendre en charge leurs familles.