Désavoué par quelques secrétaires nationaux, le secrétaire général de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Augustin Kabuya, a contre-attaqué en réunissant autour de lui, vendredi 12 juillet, les membres de l'exécutif national du parti présidentiel.
Ces derniers lui ont renouvelé leur confiance, tout en prenant acte de « départs volontaires » des détracteurs d'Augustin Kabuya.
Le compte rendu de la réunion de crise présidée par Augustin Kabuya au siège du parti indique ce qui suit :
« Prend acte du retrait de l'Exécutif national du parti des membres ayant participé à une réunion irrégulièrement convoquée et tenue à un endroit non approprié, en date du 11 juillet 2024, et invite le secrétaire général Augustin Kabuya à prendre urgemment les dispositions utiles pour suppléer à ces départs volontaires ».
Intervention de Félix Tshisekedi
Selon les participants, la légitimité d'Augustin Kabuya Tshilumba, « telle qu'issue de l'organe suprême du parti - le congrès, ne peut aucunement être remise en question par quelques personnes frustrées pour des raisons personnelles ».
Allusion faite à certains secrétaires nationaux de l'UDPS signataires d'une déclaration politique, jeudi 11 juillet, retirant leur confiance au secrétaire général du parti. Parmi eux figurent l'ex-ministre de la Santé, Eteni Longondo, Gecko Beya, membre influent de l'UDPS, et Emany Dioko, président de la ligue des jeunes du parti présidentiel.
Ils accusent le concerné notamment de manque de vision, de l'utilisation abusive des prérogatives dévolues à la présidence du parti, la gestion solitaire et personnalisée du parti, le clientélisme politique dans la gestion des enjeux, etc.
Profondément déçu, le patriarche Jonas Mukamba, l'un des doyens du parti au pouvoir, a déploré devant la presse ce « spectacle désolant ». Il a par ailleurs appelé le président Félix Tshisekedi à mettre fin à cette « malheureuse récréation ».