La nouvelle est annoncée par le ministère des Finances centrafricain, dans une déclaration publique. L'aide budgétaire française avait été suspendue en juin 2021. La Centrafrique était alors jugée « complice » d'une campagne antifrançaise téléguidée par la Russie. Une délégation française était présente à Bangui, du 10 au 12 juillet, pour finaliser les détails de la reprise des décaissements.

C'est « une dernière concertation permettant le décaissement d'un appui budgétaire », affirme le ministère des Finances centrafricain qui a reçu une délégation française composée du chef du bureau Afrique subsaharienne du Trésor français et de personnalités de l'Agence française de développement.

Les autorités centrafricaines ont plaidé les avancées en cours, dans le pays, comme les réformes mises en place dans le secteur des hydrocarbures et celles pour l'amélioration de la collecte des recettes grâce à la digitalisation des services.

L'aide budgétaire a été suspendue il y a trois ans. Les relations bilatérales s'étaient fortement dégradées avec l'activité importante de la société russe Wagner dans le pays. À l'époque, Paris dénonçait des engagements politiques, non tenus par Bangui, et la campagne de désinformation contre la France.

Mais depuis plusieurs mois, Bangui tend la main à Paris. Signe d'un réchauffement en cours : le président Faustin-Archange Touadéra a rencontré le président Macron à plusieurs reprises et, en avril, une feuille de route a même été signée pour un « partenariat constructif ».

Avant sa levée, l'aide budgétaire directe française en Centrafrique était de 10 millions d'euros. Les autorités centrafricaines espèrent les premiers décaissements pour le mois d'octobre.

Contactées, ni la délégation française ni la partie centrafricaine n'ont donné suite.