Niger: Pipeline Niger-Tchad – Les discussions préliminaires entre les deux États lancées à Niamey

13 Juillet 2024

 Le ministre nigérien en charge du pétrole, M. Mahaman Moustapha Barké Bako et son homologue du Tchad, Mme. Ndolenodji Alixe Naïmbaye ont lancé dans l’après-midi du jeudi 11 juillet 2024 à Niamey, les discussions préliminaires sur le projet du pipeline Niger-Tchad-Cameroun. Rapporte l’Anp,(Média   d’Etat)

Selon le confrère, il s’agit pour les deux délégations de réfléchir sur les voies et moyens pour aboutir dans un délai raisonnable à la matérialisation de ce projet.

Dans son intervention, le ministre nigérien du pétrole a souligné que « ce projet d’une importance stratégique indéniable incarne notre engagement collectif vers le développement économique durable et la coopération entre nos deux Etats ».

Rappelant que la relance de ce projet coïncide avec la cérémonie de lancement des activités amont de la SONIDEP qui a eu lieu le 22 juin 2024.

« Elle tombe à point nommé, car les blocs Bilma, R5, R6 et R7 ainsi que les blocs R1,R2,R3 ,R4 , lorsqu’ils seront en production alimenteront ce pipeline », a-t-il noté tout annonçant que « nous aurons ainsi un débouché sur le Tchad pour l’exportation du brut issu de ces différents blocs, tandis que les blocs déjà en production alimenteront la raffinerie et le complexe pétrochimique de Dosso».

Après avoir indiqué que la cohérence de ces projets et leur importance stratégique requièrent une minutie dans leur conduite, le ministre Mahaman Moustapha Barké a exhorté les membres du comité technique à s’engager pleinement dans la tâche, sans relâche pour un aboutissement diligent de ce projet.

Pour sa part, la ministre tchadienne du pétrole, des mines et de la géologie a souligné que ce projet qui retient toute l’attention des chefs d’Etat du Niger et du Tchad est en parfaite cohérence avec nos politiques régionales en matière d’intégration économique.

Mme. Ndolenodji Alixe Naïmbaye de faire savoir que le projet de construction du pipeline reliant le site d’Agadem au pipeline existant Tchad Cameroun permettant une nouvelle voie de transport du Brut nigérien mérite toute leur attention « et pour ce faire de part et d’autre des dispositions institutionnelles ont été prises pour amener non seulement à maturité mais à une réalisation optimale ce projet intégrateur », a-t-elle signalé.

Tout en soutenant qu’au Tchad, à l’instar du Niger, il a été mis en place un haut comité dirigé par le secrétaire général de la présidence pour conduire à terme ce projet.

La ministre a enfin rassuré que la partie tchadienne sous la haute attention du président de la république Mahamat Idriss Déby Itno, s’emploiera pleinement à faire de la réalisation un franc succès.

Le Niger  veut   dans la diversification de ses canaux    d'exportation

Il est à rappeler qu’en ce qui concerne le pipeline Niger- Benin, il est entré en service depuis quelques mois. Mais les tensions diplomatiques consécutives aux fermetures des frontières entre le Niger et le Bénin provoquent   des couacs.

Pour l’instant, le brut est acheminé depuis Agadem, à l’est du pays, jusqu’au Bénin grâce à un oléoduc de près de 2 000 kilomètres. Sur les « 90 000 barils » produits « par jour » qui seront acheminés vers le Bénin, le Niger touchera 25,4 % des recettes, soit celles de « 22 860 barils par jour », avait précisé dans une interview, le président de la Transition, le général Tiani.

Au total, plus de 6 milliards de dollars ont été investis, dont 4 milliards pour développer les champs pétroliers (gisement d’Agadem) et 2,3 milliards pour la construction de l’oléoduc, selon le gouvernement nigérien. Ces investissements ont permis de porter la production pétrolière du Niger à 110 000 barils par jour, dont 90 000 barils doivent être exportés.

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