Quatre jours ont suffi aux députés pour clore la session spéciale marquant le début de la législature. Les membres du bureau permanent ont été élus et des modifications ont été apportées au règlement intérieur.
La législature a réellement commencé. Durant quatre jours, les cent soixante-trois nouveaux occupants des sièges de l'Assemblée nationale de Tsimbazaza ont tenu leur première session des cinq prochaines années.
Pendant trois jours, la Chambre basse a connu une ambiance assez électrique avec un ordre du jour serré, obligeant les députés à rester jusqu'à tard dans la soirée mercredi et jeudi. Les douze jours prévus par la loi n'ont pas été exploités jusqu'au bout, puisque l'ordre du jour a été épuisé dès le quatrième jour.
Durant ces quatre jours, les députés ont pu apporter des modifications au règlement intérieur et voter pour les membres du bureau permanent ainsi que pour les trente-deux présidents de commissions.
Hier, le nouveau président de l'Assemblée nationale, Justin Tokely, a clôturé la session spéciale en affirmant que l'Assemblée nationale incarnerait la démocratie. Il s'est également présenté comme un rassembleur pour tous les députés afin de consolider les principes démocratiques au sein de la Chambre.
Notons qu'il a été élu président de l'Assemblée nationale à l'unanimité par les cent soixante parlementaires présents lors du vote jeudi en début de soirée. Après l'élection, les six vice-présidents de chaque province ont été élus, parmi lesquels figurent d'anciens ministres et des députés expérimentés. Ainsi, le bureau est entièrement constitué de membres de l'Irmar.
Déception
À côté, l'opposition a pu installer son chef et en même temps le septième vice-président de la Chambre. Siteny Randrianasoloniaiko, député de Toliara I, sera donc le porte-étendard de l'opposition à Tsimbazaza durant les cinq années à venir. À part cette place, l'opposition n'a obtenu aucun siège au sein du bureau permanent. Au contraire, les indépendants ont obtenu deux places parmi le bureau. À noter que ce sont ceux qui ont déclaré vouloir collaborer avec le régime en place.
La session spéciale qui vient de se terminer a également engendré son lot de déçus. Surtout parmi les orangés, avec des députés qui espéraient obtenir une place au sein du bureau permanent mais qui ne l'ont pas eue. Le député de Tana V Naivo Raholidina fait partie de ces déçus.
Lui qui, vers la fin de la précédente législature, avait été élu vice-président pour la province d'Antananarivo après le décès du député Papa Solo de Faratsiho. Pour la nouvelle législature, il n'a pas obtenu le poste ni aucun autre au sein du bureau permanent. Il déclare tout de même que son soutien au président de la République reste intact et que cette désillusion n'impacte en aucun cas sa motivation pour aider la population de son district.
Marie Michèle Sahondrarimalala, députée de Fianarantsoa I, fait aussi figure de déçue après cette première session à l'Assemblée nationale. Elle qui a brillé lors des législatives en réalisant le doublé.
Son nom circulait en coulisses comme étant la future présidente de l'Assemblée nationale. Malgré un sourire toujours affiché sur ses lèvres durant les quatre jours de réunion, un brin de déception se lit tout de même sur son visage.
Elle était favorite pour le poste de présidente de la Chambre basse et même pour celui de la primature, mais au final, elle n'a réussi à obtenir ni l'un ni l'autre, vu que c'est l'indéboulonnable Christian Ntsay qui a été reconduit au poste de Premier ministre, chef du gouvernement.
