Une jeune femme enceinte portant une grossesse gémellaire de six mois, a été tuée par balles, vendredi 12 juillet à Goma (Nord-Kivu), lors d'une attaque perpétrée par des hommes armés non identifiés dans le quartier de Munigi, à proximité du Bureau du Mwami.
Selon sa famille, même ses deux enfants n'ont pas pu être sauvés.
La société civile demande aux autorités de prendre des mesures concrètes et rapides pour rétablir l'ordre dans la ville et de mettre fin à la recrudescence de la criminalité urbaine.
Selon le frère de la victime, Tatiana, âgée d'un peu plus de 25 ans, venait de sortir de chez elle en début de soirée pour acheter des disques de films afin de se détendre à son domicile.
C'est en ce moment qu'elle a été tuée, touchée par des balles tirées par des hommes armés, qui voulaient piller non seulement la maison d'édition où elle se trouvait mais aussi les boutiques voisines.
Transportée d'urgence à l'hôpital, elle n'a malheureusement pas pu survivre à ses blessures, rapportent des sources locales.
Les médecins ont aussi tenté sans succès, de sauver les jumeaux de sexe masculin qu'elle portait.
Ce décès a suscité une vive émotion au sein de la population.
Face à cette nouvelle tragédie, la société civile de Goma a exprimé son indignation et son profond chagrin.
"Il est injuste que la population paisible continue à perdre la vie gratuitement, et de cette manière dans la ville", a déploré Marrion Ngavho, son président.
Il a exhorté les autorités en charge de la sécurité à prendre des mesures concrètes et rapides pour mettre fin à ce cycle de violence.
Selon les statistiques des organisations de défense des droits humains, ces derniers jours, au moins deux personnes sont abattues chaque jour dans la ville, sans compter les cas de cambriolage et les nuits tourmentées par des tirs nourris.