Tchad: Face à une «situation critique», le gouvernement lance une campagne contre la cherté de la vie

Au Tchad, les organisations de la société civile dénoncent la cherté de la vie, notamment les prix exorbitants des denrées alimentaires et d'autres produits de première nécessité. Pour y remédier, le gouvernement mène une campagne dite de « réponse à la période de soudure » pour aider les couches vulnérables, une initiative pour répondre aussi à la crise alimentaire annoncée en février par les autorités.

Au grand marché dans le 3e arrondissement de Ndjamena, ce vendredi 12 juillet, Nadine, ménagère et mère de six enfants, déambule à la recherche de condiments à prix abordable. Elle peine à remplir son panier

« Il faut débourser 1 500 francs pour avoir peut-être 1 kg de maïs. Dans une grande famille, il faut débourser 3 000 francs pour la ration alimentaire. Alors qu'allons-nous faire avec cette cherté de vie ? », se demande-t-elle.

Cette situation provoque la colère des organisations de la société civile qui accusent les autorités d'être complices de cette cherté des produits de première nécessité.

« Le peuple tchadien est désespéré. Chaque année, en ce moment de soudure, le panier de la ménagère souffre. Plusieurs familles n'arrivent pas à avoir leur pitance journalière dans un pays agro-silvo-pastoral », alerte Juste Aguidé, coordonnateur du mouvement Jeunesse contre la vie chère.

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En réponse à la crise alimentaire, les autorités tchadiennes ont lancé, mercredi 10 juillet, une opération de distribution de nourriture et de transferts monétaires qui s'étendra jusqu'à la fin de la « période de soudure », c'est-à-dire à la fin de l'année.

« Cette opération, c'est la réponse face à cette situation critique. Mais il faut comprendre que c'est une situation qui est majorée par les facteurs exogènes, notamment les changements climatiques, la pression qu'exercent les réfugiés, les déplacés et les retournés. Sur le système, le Tchad, comme à d'immenses défis multiples et variés, ne pourra pas faire face », souligne Abdelmadjid Abderahim, ministre de la Santé publique.

En attendant, le Collectif contre la vie chère demande aux autorités une subvention des prix des denrées alimentaires et la réduction des prix des produits pétroliers.

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