Le peintre autodidacte Tyras.MKZ multiplie des expositions depuis le début de cette année. Rencontré au vernissage de l'exposition à la galerie "Libre est l'art", le jeune créateur de 27 ans est aussi élégant que l'harmonie de ses oeuvres.
Le parcours solitaire de Tyras vers la peinture est insolite. Né au Congo, pays abritant l'École de peinture de Poto-Poto, il est arrivé en France à l'âge de 7 ans sans aucune intention de devenir peintre.
Il a découvert la peinture durant ses études en architecture d'intérieur il y a cinq ans. Quand il s'est mis à peindre, il a puisé ses sources d'inspirations diverses. En dehors de l'Afrique qui l'inspire le plus où il cherche à mettre en lumière la richesse de la faune, il peint également certaines icônes particulières de la diaspora, telles l'artiste Fally Ipupa ou le sapeur Armel Le Bachelor.
« J'ai réalisé ces tableaux à titre gracieux », précise-t-il en justifiant sa démarche artistique car, ayant terminé ses études d'architecture d'intérieur, il souhaite plutôt allier l'art et le métier d'architecte.
À son actif, les vernissages et les expositions se succèdent, entraînant une affluence de commandes. Les plus récentes expositions sont celles réalisées lors du gala de charité en faveur des personnes atteintes de drépanocytose au Congo ; ensuite, à la Maison de l'Unesco durant la Semaine africaine où il a représenté le Congo; après, à l'université Panthéon-Sorbonne sur invitation des étudiants pour l'événement "l'Africana" dédié à la promotion de la culture africaine et, celle en cours à la galerie "Libre est l'art", à Paris.
Le succès ne lui monte pas à la tête : il continue plutôt à approfondir son art. De nature jovial, il observe, il perpétue. « J'ai choisi ce mode d'expression pour montrer la panoplie de la richesse du bassin du Congo, tant dans sa culture, sa faune, sa flore y compris sa population », explique-t-il. Assurément, c'est un grand artiste en devenir.