Sénégal: Maladies neurologiques - Un spécialiste souligne l'importance de la prévention

Dakar — Le professeur Amadou Gallo Diop a insisté sur la prévention des maladies neurologiques dans la mesure où ces pathologies n'ont pas de traitement adéquat en dépit des avancées médicales notées dans leur en charge.

"Les maladies neurologiques n'ont jusqu'à ce jour pas de traitement adéquat. Il y'en a pour lesquelles on essaie des tentatives de chirurgie et autre, c'est un gros problème chez les neurologues", a déclaré le chef de service de neurologie de l'hôpital de Fann par ailleurs Directeur de la recherche au ministère de l'Enseignement supérieur de la Recherche et de l'Innovation.

Il prenait part au 5e congrès de l'association sénégalaise de neurologie qui se tient du 11 au 15 juillet à Dakar sur le thème "Troubles du mouvement et maladies neurologiques".

"On prescrit des médicaments dont la majorité n'existe pas au Sénégal", a signalé le professeur Diop, d'où selon lui, l'importance de miser sur la prévention.

Le neurologue recommande de manger de manière saine, en évitant de consommer beaucoup de sucre, de sel et de matière grasse.

Il faut aussi mener une activité physique régulière quel que soit l'âge, une marche de 30mn par jour, quelques mouvements de gymnastique.

"L'autre recommandation est que la nuit est faite pour dormir, il faut s'arranger pour dormir chaque jour minimum 6h de temps surtout chez les enfants. Quand ils ont des déficits de sommeil, ils vont avoir des problèmes d'apprentissage et autres", a dit M.Diop.

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Le neurologue invite également à apprendre à faire preuve de sérénité face aux difficulté de la vie et "ne pas affronter les réalités jusqu'à ce que cela vous pousse à aller chercher le réconfort dans des artifices comme la cigarette, l'alcool ou les drogues. Chaque jour dans la presse on parle de cocaïne et autres".

Amadou Gallo Diop a souligné l'importance de la prise en compte des "premières tranches de vie". "Dans la 1ere quinzaine de vie, le père et la mère doivent porter une attention particulière à l'éducation des enfants", a t-il plaidé.

"Si tout cela n'est pas bien gérer cela finit par impacter le système nerveux (...)", a-t-il prévenu.

Pour sa part, le directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l'Action sociale, Samba Cor Sarr, a fait observer que la gestion des maladies neurologiques, dégénératives, inflammatoires, vasculaires ou traumatiques constituent un "défi majeur" pour le système de santé.

"Nous vivons une époque marquée par des progrès scientifiques extraordinaires. Les avancées technologiques en imagerie cérébrale, en génomique et en intelligence artificielle transforment radicalement les approches", a souligné M. Sarr, estimant que "ces innovations ouvrent des perspectives pour la prévention, le diagnostic précoce et les traitements personnalisés".

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