Le président de la Commission électorale indépendante (Cei), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a entretenu, le mercredi 10 juillet 2024, les étudiants de l'École normale supérieure (Ens) sur les enjeux électoraux et le fonctionnement de la structure qu'il dirige. C'était à Cocody, sur le site de cet établissement.
Il a invité les étudiants de cet institut académique situé au sein de l'université Félix Houphouët-Boigny, qu'il a instruit relativement à la campagne d'éducation civique initiée dans la perspective des futures joutes électorales, à faire confiance à l'organe électoral. « La Cei est bien crédible. N'en doutez même pas », a-t-il lancé à l'assistance.
Les actions posées par la Commission électorale indépendante dans l'organisation des élections se font conformément aux règles juridiques. Les dispositions légales qui régissent le fonctionnement de l'organe électoral sont renforcées par la prestation de serment des membres de la commission centrale, selon Ibrahime Coulibaly-Kuibiert.
Pour lui, le fait que la Cei ait été saluée par les organismes internationaux et les organisations sous-régionales pour la parfaite gestion du cycle électoral qui vient de finir, permet de convaincre sur le professionnalisme des personnalités qui animent cette importante structure.
Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, démontrant la crédibilité de la Cei, a, en outre, indiqué qu'en plus des décisions prises de façon collégiale, les membres de la commission centrale ne peuvent être l'objet de pression, car ils bénéficient « de l'immunité de poursuite » pour un fait de justice jusqu'à la fin de leur mandat.
Le premier responsable de la Cei a, par ailleurs, soutenu que cette institution n'est pas un acteur direct des élections, mais juste une entité qui joue le rôle d'arbitre en organisant les échéances électorales. « Nous ne pouvons donc pas avoir de parti pris », a-t-il rassuré.
Le président de la Cei a affirmé qu'après le vote, suivi du dépouillement et de la proclamation des résultats dans les bureaux de vote, le nombre de voix obtenues par chaque candidat est porté sur les procès-verbaux qui sont remis à leurs représentants. « Des hommes politiques font souvent preuve de mauvaise foi, sinon, à partir des procès-verbaux, ils savent s'ils ont gagné ou pas », a-t-il fait savoir.
Justifiant la campagne sur la matière électorale en cours, le président de la Cei a informé que son objectif est d'expliquer aux forces vives l'importance du scrutin et la nécessité pour elles de s'inscrire sur la liste électorale en vue de choisir leurs représentants. « Votre voix peut faire la différence. Vous êtes des intellectuels sur qui le pays compte. Ne pas être sur la liste électorale, c'est un pêché », a-t-il imagé en s'adressant aux étudiants de l'Ens.