C'est une figure de l'opposition en Algérie. Louisa Hanoune, la cheffe du Parti des travailleurs, retire sa candidature à la présidentielle anticipée du 7 septembre prochain. Le parti ne participera pas non plus au processus de vote. L'opposante dénonce des « conditions injustes ». Une annonce faite deux jours après celle du président Abdemadjid Tebboune, qui briguera un second mandat le 7 septembre.
Le nom de Louisa Hanoune ne figurera pas sur les bulletins de vote en Algérie le 7 septembre. La cheffe du parti des Travailleurs avait officialisé sa candidature il y a deux mois. Elle renonce et dénonce un cadre législatif antidémocratique, une volonté d'exclure son parti de la présidentielle et de bafouer le droit du peuple à choisir librement entre les programmes politiques. Sa décision, explique-t-elle, se base sur des informations à sa disposition, sans plus de précisions.
Cette figure de l'opposition algérienne, âgée de 70 ans, a participé à trois scrutins présidentiels entre 2004 et 2014 : candidate au nom du Parti des travailleurs qu'elle crée en 1990, elle se présente devant les électeurs aux présidentielles de 2004, 2009 et 2014. Au moment du Hirak, le mouvement de contestation qui a conduit à la démission de l'ancien président Abdelaziz Bouteflika, elle est incarcérée. Inculpée de complots contre l'État et l'armée, en mai 2019, elle finit par être acquittée et libérée après une dizaine de mois en prison.
Plusieurs personnalités politiques ont déjà fait part de leur intention de participer à la présidentielle anticipée, dont le chef de l'État sortant, Abdelmadjid Tebboune.
La liste des candidats retenus doit être annoncée le 27 juillet.