Des têtes sont tombées. Après les élections législatives et la formation du bureau permanent de l'Assemblée nationale, des changements ont eu lieu au sein de la coalition pour la majorité présidentielle (Irmar).

Les résultats des législatives ont eu raison de certains penseurs de l'Orange, surtout lors de l'élection des membres du bureau permanent de la Chambre basse. Des visages qu'on avait l'habitude de voir au premier plan seront désormais relégués au second plan de la scène.

La présidence de l'Assemblée nationale reflète ce changement de cap des Orange. Un président qui n'a jamais été député et qui était même deuxième sur la liste des candidats à son district, ainsi qu'une seule vice-présidente reconduite parmi les six derniers, marquent le renouveau des pro-Andry Rajoelina. La montée de nouveaux leaders est également constatée au sein de l'Irmar, à l'image du député Philobert Milavonjy qui éclipse des personnalités connues telles que Naivo Raholdina ou encore Jocelyne Rahelihanta d'Antsiranana.

«Remaniement», un terme souvent associé à un changement de membres au niveau du gouvernement, peut aussi être transposé à l'Assemblée nationale. L'Irmar en est un exemple concret avec les changements de têtes survenus après les législatives. Néanmoins, la motivation reste la même pour ceux qui ont été perdants dans l'échiquier des pro-pouvoir. Le député du district Tana V, Naivo Raholdina, arrivé deuxième dans la course aux sièges, déclare que malgré la désillusion, son soutien au président de la République reste intact.

Cependant, une mainmise de l'Irmar sur l'Assemblée nationale est constatée. Avec une majorité absolue soutenue par plusieurs indépendants, le rapport de force reste disproportionné vis-à-vis de l'opposition. Ce début de législature a quand même été maîtrisé par les adeptes du régime à la Chambre basse, vu les membres du bureau permanent et surtout les changements de front avec quelques remaniements.