14 ans. C'est la plus jeune des patientes bénéficiaires de la contraception dans un Centre de santé de base (CSB) du district de Brickaville. Elle n'est pas la seule adolescente à avoir recours à la contraception.
« 95% des femmes dans notre communauté, dont des adolescentes, utilisent des méthodes contraceptives », rapporte Lisiane Kosy, agent communautaire dans ce district, vendredi, lors du Forum national sur la promotion de la planification familiale qui s'est tenu à l'hôtel Carlton Anosy. La contraception est incontournable chez les jeunes pour prévenir les grossesses précoces. L'âge du premier rapport sexuel est de 13 ans, selon le ministère de la Santé publique.
Et le taux de natalité chez les adolescentes est très élevé à Madagascar, cent quarante-trois sur mille filles, selon le rapport du Fonds des Nations unies pour la population. L'État se mobilise pour rendre les méthodes contraceptives accessibles à tous, pour contrôler les naissances et lutter contre la pauvreté. Des agents communautaires, comme Lisiane Kosy par exemple, peuvent donner des services de planification familiale fiables dans leur village grâce à l'application mobile Commcare, qui les guide dans leur travail.
Il s'agit d'un projet du ministère de la Santé publique, soutenu par le programme Access, financé par l'Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid), qui vise à améliorer la santé communautaire à Madagascar. L'État se lance comme objectif d'atteindre cinq millions d'utilisateurs réguliers du planning familial d'ici 2028. Pour ce faire, le budget alloué aux services de planification familiale a été augmenté à 2,4 milliards d'ariary.