Sénégal: Acteurs politiques, société civile et universitaires planchent sur l'intégrité du système électoral

Saly — Des membres de la société civile, des experts et des acteurs politiques ont pris part, samedi à Saly (Ouest), à un atelier d'échanges sur "l'intégrité du système électoral au Sénégal".

"Le Forum civil a voulu organiser cette rencontre avec la classe politique, la société civile et les universitaires, pour échanger sur la question de la redevabilité électorale, plus particulièrement, sur la question de l'intégrité du système électoral", a souligné Birahim Seck, coordinateur général du Forum civil.

"Le président de la République a pris (l') engagement d'organiser des assises sur le système électoral. Il avait annoncé quelques pistes de réflexion par rapport à l'intégrité du système électoral et la question de la rationalisation des partis politiques", a-t-il rappelé.

Organisée par le Forum civil en collaboration avec Open Society Foundations, cette rencontre de deux jours est, selon Birahim Seck, une "tribune de réflexion sur le diagnostic de la situation du système électoral au Sénégal, (afin) d'en tirer des leçons mais également de consolider les acquis de l'intégrité du système électoral et proposer des recommandations".

Pour Mamadou Diop Decroix, secrétaire général de And-jëf/Parti africain pour la démocratie et le socialisme (Aj/pads), "au Sénégal, on a davantage de problèmes d'acteurs politiques qu'un problème de texte".

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"Regardez la question du fichier électoral, comme on l'élabore. Il y a les inscriptions, le retrait des cartes, ce sont des procédures qui prennent énormément d'argent et ensuite (elles sont) gérées par des acteurs politiques partisans qui travaillent la nuit pour leurs partis", a-t-il relevé.

Le leader de Aj/pads propose "le versement pur et simple du fichier national des cartes d'identité dans le fichier électoral à partir de 18 ans en mixant avec d'autres types de fichiers pour en extraire ceux qui sont frappés par des dispositions de telle ou telle loi".

Amadou Ba, député membre du parti Pastef a noté que "le code électoral contient des dispositions qui ne sont pas adaptées en matière pénale". Il propose la modernisation de la loi sur les partis politiques qui est "totalement obsolète". D'où "l'urgence", selon lui, de passer à "une refonte générale de tous les textes".

Doudou Wade, du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition), s'est réjoui de la tenue de cette rencontre, pour discuter de "questions majeures".

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