Afrique de l'Ouest: AES - Le président Faye compte mener sa mission 'avec humilité'

Dakar — Le chef de l'Etat sénégalais, Bassirou Diomaye Faye a fait part de sa détermination à mener avec humilité sa mission de médiation dans le différend opposant la CEDEAO aux trois pays s'étant dernièrement constitués en Confédération de l'Alliance des Etats du Sahel.

Désigné Médiateur par ses pairs de la CEDEAO dans la crise qui oppose l'organisation sous régionale au Burkina Faso, au Mali et au Niger, le président Faye a déclaré samedi dans la soirée à Dakar qu'il comptait mener sa mission avec "humilité" mais "sans illusion".

"Je ne me fais pas d'illusion, j'y vais avec beaucoup d'humilité", a-t-il notamment dit.

Bassirou Diomaye Faye qui sera accompagné de ses pairs dont le président togolais Faure a promis qu'il fera ce qu'il "croit devoir faire" à savoir "parler, discuter, travailler à réconcilier les positions".

Selon lui, "quelle que soit la décision que prendra l'AES, ce sera une décision qu'on respectera parce que ce sont des Etats souverains".

"J'ai la chance où la malchance de ne pas avoir été là quand les sanctions étaient prises par la CEDEAO contre les Etats de l'AES. Ces Etats ne me regardent (pas) comme étant quelqu'un parmi ceux qui les ont sanctionnés. Donc ils ont cette facilité à me parler plus qu'ils ne peuvent le faire avec les autres. C'est un atout qu'il faut mettre au service de la communauté", a-t-il fait valoir.

"La CEDEAO traverses des difficultés. Nous le constatons. On ne peut pas dire qu'une organisation bâtie sur des objectifs d'intégration politique et économique se renforce lorsqu'il y a des Etats qui veulent en sortir", a-t-il souligné.

Il a précisé qu'il n'a pas attendu d'être nommé Médiateur pour parler avec les chefs d'Etat de ces pays.

Le président sénégalais s'est déjà rendu au Mali et au Burkina Faso.

"Je respecte leur souveraineté, mais j'ai essayé d'attirer l'attention de mes homologues de ces pays qui traversent une situation que l'on connait et à laquelle nous sommes très solidaires pour essayer de les faire revenir autour de la table de négociation", a-t-il souligné.

Il a insisté sur le fait que les pays de la CEDEAO et ceux de l'AES ont de nombreux défis en commun tel que la lutte contre le terrorisme et les trafics d'êtres humains et de substances illicites.

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