Le coach de la judokate Laura Rasoanaivo pourra finalement la rejoindre à Paris pour les JO. Son billet d'avion sera pris en charge par l'État.
Enfin une solution après des heures d'échange. Il a été décidé que le directeur technique national Mamy Randriamasinoro pourra et va rejoindre la judokate Laura Aina Razafy Rasoanaivo aux Jeux olympiques de Paris. Beaucoup d'incidents ont marqué la journée de samedi. La présentation des sept athlètes porte-drapeau de la Grande ile a été programmée ce samedi à 9h30 au siège du comité olympique malgache à Ivandry.
Selon le programme initial, la cérémonie devait être suivie vers 10h par l'assemblée générale du Comité. Plusieurs présidents de fédération sont déjà arrivés, ainsi que deux des athlètes à présenter, à savoir le nageur Jonathan Raharvel et la judokate Laura Rasoanaivo, ainsi que de nombreux journalistes venus couvrir l'événement.
Le président du Comité et de l'Union africaine de judo, Siteny Randrianasoloniaiko, est arrivé vers 10h. Dès sa sortie de la voiture, il s'est dirigé vers la judokate et une discussion animée a commencé. Le déclencheur de toute cette histoire a été que Laura, la veille, a publié sur Facebook sa déception que son coach, qui l'a suivie pendant des années, ne puisse pas l'encadrer aux JO. La publication a été rapidement relayée et commentée.
Le nom d'Ashik Houssen, un olympien et maître respecté par Siteny Randrianasoloniaiko, circulait sur les réseaux sociaux et a été pointé du doigt par les internautes.
Sous tension
La discussion entre le président du Comité et Laura, en présence du président de la Fédération malgache de judo Eric Saïd Bruno, a duré plus d'une heure. Soudain, le secrétaire général du Comité, Harinelina Randriamanarivo, s'est approché des journalistes à midi pour annoncer que la cérémonie de présentation était reportée. L'ambiance était très tendue, la plupart préférant rester silencieux en tant qu'observateurs. Le président du Comité a passé des appels téléphoniques au ministre des Sports, à son directeur général et à son directeur de cabinet dans le but de régler la situation et de trouver une solution.
« Chaque athlète qualifié a droit à un officiel accompagnateur désigné par la fédération. La fédération de judo a envoyé le secrétaire général, Saïd Bruno, aux JO de Tokyo. Et ce n'est pas nécessairement l'entraîneur », a argumenté Siteny Randrianasoloniaiko.
La décision finale a été la suivante : « Le président de la fédération, Saïd Bruno, initialement accrédité, transmettra son accréditation au DTN Mamy Randriamasinoro. Leurs billets d'avion seront pris en charge par le ministère. Tous les deux devront régler directement l'accréditation auprès du CIO et du comité d'organisation à Paris », a poursuivi le chef du Comité. Laura a déjà quitté le pays samedi soir pour bénéficier d'un camp d'entraînement en Belgique. Le président Eric Saïd Bruno et le DTN la rejoindront bientôt.