Interpellé sur les rapports qu'il compte entretenir avec les institutions de Bretton Woods, à savoir la Banque mondiale (Bm) et le Fonds monétaire international (Fmi), le Président Bassirou Diomaye Faye a d'emblée précisé que la Bm et le Fmi sont des partenaires du Sénégal de longue date avec lesquels le gouvernement entend avoir des « rapports sincères ». A l'en croire, des pays comme les nôtres n'ont jamais assez de « ressources » et les urgences sont nombreuses.
Pour lui, le principal défi reste la mobilisation des ressources à travers « la fiscalité, les droits de porte et le recours à la dette », même si sur cette question de l'endettement, « on n'a plus trop de marge ».
Etant donné qu'on « est obligés d'y recourir, l'essentiel est que nous travaillons à garder la signature du Sénégal crédible » pour obtenir sur les montants recherchés.
Le Président dit ne pas considérer le Fmi, la Banque mondiale et les autres partenaires en général, comme des « boucs émissaires », soulignant « ce qui ressort de notre responsabilité » d'abord en matière de gouvernance, de transparence et de reddition des comptes. Pour notre respectabilité, « on n'a pas besoin de pression extérieure pour que nous fassions des progrès dans le domaine de la bonne gouvernance », a-t-il estimé, citant en exemple un décaissement de fonds assujettis à une réforme de l'Ofnac. «Quand on considérera que ces institutions nous imposent leurs choix ou orientations en ce moment, on leur fera clairement comprendre, avec des arguments objectifs, que cette option n'est pas la meilleure... ».