Sénégal: Face à la presse, le Président Bassirou Diomaye Faye fixe ses priorités

Le Président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye
15 Juillet 2024

« Je vous le dis ici, il y’aura renégociation des contrats portant sur les ressources naturelles », c’est l’une des annonces fortes que le Président de la République du Sénégal SEM Bassirou Diomaye Faye a fait  lors de son entretien avec la presse le samedi 13 juillet 2024.

Après 100 jours passés à la magistrature suprême, le Président de la République a jugé nécessaire de faire non pas un bilan, mais un état des lieux.

Selon lui, des audits seront faits sur les contrats qui seront renégociés, exercices qu’ils ont déjà commencés avec Woodside. « Il y a des choses notamment contestées sur les coûts investis et l'entreprise est d'accord là-dessus », a assuré le Président Bassirou Diomaye Faye.

Dans la même perspective, le Chef de l’Etat s’est confié sur les priorités de son gouvernement à savoir le respect du payement de l’impôt. « Tant que je serai à la tête de ce pays, deux choses resteront des priorités à savoir, contribuer à l’effort collectif en payant ses impôts tout en s’assurant qu’ils aillent aux populations, telle que la loi le prévoit », a déclaré SEM Bassirou Diomaye Faye.

Toujours parmi les priorités de l’Etat, l’une d’entre elles qui demeure, est la réduction des prix des denrées de premières nécessités, une action qui intéresse le plus la population. Dès lors, le Président a déclaré : « Nous sommes passés par un exercice de réallocation des ressources financières entre les besoins prioritaires et ceux moins prioritaires, pour pouvoir réduire les denrées de consommation courante », ce qui a couté à l’Etat 53,4 milliards de francs CFA.

Par ailleurs, en ce qui concerne le Conseil Supérieur de la Magistrature où d’aucuns jugeaient sa réponse ambiguë, le Chef de l’Etat a estimé qu’il ne voulait pas y siéger mais les Magistrats lui ont suggéré d’assurer la présidence car il s’agit de leur indépendance. Par conséquent, il a annoncé que sa décision de rester ou non au CSM dépendra des arguments évoqués par les magistrats à l’appui de leur demande.

Concernant la coopération militaire avec la France, il a expliqué vouloir redéfinir tout le cadre sans envisager une ‘rupture brutale’, malgré la réduction des effectifs français à Dakar ces derniers mois.

Sur la question diplomatique, le Président Bassirou Diomaye Faye a également estimé qu’il peut jouer un rôle de médiateur neutre entre la CEDEAO et l’AES dans la mesure où il n’est pas associé aux sanctions que ces Etats ont subies de la part de la CEDEAO. En tant que facilitateur, il trouve légitime la position du Mali, du Burkina Faso et du Niger qui souhaitent quitter l’organisation sous régionale.

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